Les 16 et 17 janvier s’est tenu à KeoLID Innovation Hub, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, un séminaire de formation en entrepreneuriat agricole, au profit d’une cinquantaine de jeunes. Cette formation qui découle du programme AIP (Agriculture Innovation Program), vise à donner aux apprenants, les connaissances de base pour l’entrepreneuriat agricole innovant, avec l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Durant ces deux jours, la formation s’est déroulée en synchronisation avec KeoLID Bobo-Dioulasso.
Dans le cadre de ses activités, KeoLID Innovation Hub, a organisé deux jours de formation, en faveur de ses incubés et des passionnés de l’agriculture moderne. Il s’est agi pour les participants, d’apprendre des techniques innovantes en entrepreneuriat agricole, à travers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, afin de booster facilement la production.
A termes, cette formation devra permettre de répondre de façon efficace aux différentes problématiques liées à l’agriculture au Burkina Faso. Pour Armand Yao, directeur projets et programmes de KeoLID, cette formation est également un partage d’expériences et fait intervenir des experts, depuis hors Burkina Faso.
« La formation est issue d’un programme qui s’appelle Agricole Innovation Program, qui porte sur l’entrepreneuriat dans le secteur agricole. Mais c’est une formation focalisée sur les innovations dans le domaine de l’agriculture. Par la suite, les apprenants pourront prendre part à un hackathon, que nous organiserons les jours à venir pour le développement de solutions dans le secteur agricole. La formation du jour consiste d’abord, à montrer aux apprenants les approches en entrepreneuriat innovant et les outils à utiliser. La formation fait intervenir des experts depuis le Kenya et les Etats Unis afin de partager des expériences qui sont adaptées à notre contexte », a-t-il expliqué.
Selon Congo Guéswendé Amos, ingénieur agronome au ministère en charge de l’agriculture, par ailleurs coach à KeoLID, cette formation est la bienvenue, car le Burkina Faso, est un pays à vocation agricole où 80% de la population vit de cette activité.
« Une formation en agriculture, est à saluer parce que ça va permettre aux jeunes d’avoir un autre regard du secteur agricole, et de pouvoir s’y lancer. Depuis longtemps, on a considéré ce secteur comme délaissé et réservé à ceux qui ont échoué à l’école. La présente formation va aussi juguler l’agriculture au numérique, aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans le but d’améliorer la production. L’entrepreneuriat agricole, c’est du business, j’invite donc tous les jeunes qui veulent se lancer à le faire sans hésiter, parce que c’est un secteur d’avenir », a-t-il dit.
Nébié Maxim informaticien de formation, a pris part à la formation et se dit être satisfait, car il a appris beaucoup de choses. « Cette formation est la bienvenue, parce que j’ai appris beaucoup, et je pense que ça me sera vraiment très utile. Aujourd’hui, l’agriculture est l’un des socles susceptibles d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, et ce genre de formation nous permette d’apprendre des techniques pour y arriver. Nous avons appris beaucoup de techniques sur l’utilisation des TIC dans l’entrepreneuriat agricole. Les jeunes diplômés qui pensent que faire un retour à la terre est un échec, je leur dis que c’est une mauvaise appréhension, l’agriculture nourrit bien son homme, pourvu qu’il ait du sérieux », a-t-il signifié.
Ouédraogo Mariam ingénieur en réseau et télécommunication, s’est dite également être satisfaite. « Je suis très heureuse parce que cette formation m’a permis d’élargir ma connaissance dans le domaine agricole. Aujourd’hui, nous avons appris beaucoup sur les opportunités et l’utilisation des TIC en agriculture. Je remercie les initiateurs de cette formation », a-t-elle fait savoir.
MICHEL CABORE