Réconciliation nationale : le CISAG demande sincérité et franchise

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Il faut deux solutions pour la réconciliation nationale, à savoir la justice classique et la justice traditionnelle selon les cas, pour ne pas s’embourber. C’est ce qu’a proposé le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), ce 11 février 2021, lors d’un point de presse tenu à Ouagadougou.

La question de la réconciliation nationale au Burkina Faso est sensible et complexe dont la gravité a été décuplée depuis la présentation du nouveau gouvernement, indique le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement. Selon le président de ce conseil, Issiaka Ouédraogo, il est impérieux qu’une cellule autonome composée de chefs coutumiers, de religieux, de politiques et de la société civile soit mise en place, pour traiter le sujet. La cellule doit être chapeautée par le ministère de la réconciliation nationale, dit-il. Et d’ajouter que les personnes déjà dédommagées ne doivent pas faire partie de cette réconciliation, parce qu’elles ont accepté prendre de l’argent à l’issue de la journée nationale du pardon. Ce qui signifie tout simplement qu’elles se sont faites dédommagées au lieu de chercher d’abord à connaître la vérité. Mais le problème que le CISAG a identifié, c’est que cette affaire de réconciliation nationale  semble encore assez floue dans les esprits des uns et des autres.

S’agissant du modèle de réconciliation à adopter, le CISAG conseille de faire un choix d’opportunité. Un choix dont l’efficience dépendra de la bonne volonté de tous les acteurs et de leur capacité à s’oublier eux-mêmes, pour enfin penser à l’intérêt du pays.  « Il est prioritaire d’identifier au plus vite, les dossiers qui doivent faire l’objet d’examen approfondi dans ce processus », a fait savoir Issiaka Ouédraogo qui a tenu à citer des dossiers comme les crimes de sang, les crimes politiques, les conflits fonciers, communautaires, migrants-autochtones et les conflits liés à l’exploitation minières et aux mouvements syndicaux. Pour ce qui est des dossiers de Thomas Sankara et de Norbert Zongo, « les solutions sont difficiles à trouver », si on en croit le CISAG.

Nicolas BAZIÉ

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