L’actualité du monde en bref du lundi 8 mars 2021

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Monde-en-bref-du-vendredi-05-mars-2021

Burkina Faso: le thème retenu pour la commémoration du 8 mars, journée internationale de la femme  est :« Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Placée sous le Haut patronage de Madame Sika KABORE, épouse de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, cette commémoration permettra, à travers divers canaux de communication, de présenter les services financiers numériques disponibles ainsi que leurs avantages, d’inciter les femmes à les utiliser dans leurs transactions courantes et de présenter les possibilités que le e-commerce offre ainsi que ses avantages dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire.

Mali: le colonel Assimi Goïta candidat à la présidentielle de 2022?

Devant quelques milliers de partisans réunis ce week-end à Bamako, Issa Kaou Djim, désormais président de l’Appel citoyen pour la réussite de la transition au Mali et très proche des militaires, a lancé un pavé dans la mare : « Assimi Goïta sera notre candidat, le candidat du peuple ! Il va gagner les élections ! ». Le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition, n’a pas encore officiellement réagi. Mais selon la charte de la transition en vigueur, il n’a pas le droit de se présenter à la présidentielle de l’an prochain. Zakaria Diarra, de la jeunesse du M5, mouvement politique, actuellement très critique vis à vis des militaires réagit : « Si jamais Assimi est candidat, nous allons encore sortir dans la rue pour dire clairement qu’il n’est pas habiliter à se présenter. » Comme pour s’inviter indirectement au débat, l’imam Mahmoud Dicko, participant ce dimanche à un meeting populaire, a critiqué les dirigeants de la transition : « Vous croyez que moi je vais hésiter à le dire aujourd’hui? Vous ne pouvez pas avoir un président distant du peuple… » Ici, le débat autour d’une éventuelle candidature du colonel Assimi Goïta ne fait que commencer.

Niger: Le prix Mo Ibrahim attribué au président nigérien Mahamadou Issoufou

Selon le comité qui décerne le prix, le chef de l’État du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est distingué par ses efforts pour améliorer le développement économique de son pays, tout en œuvrant pour la stabilité régionale. Mais c’est avant tout sa décision de ne pas briguer un troisième mandat qui l’a aussi distingué, a expliqué Aicha Bah Diallo, l’une des membres et ancienne ministre de l’Éducation en Guinée. « Nous l’avons choisi parce qu’il remplit les critères. Il a été élu démocratiquement en 2011. Il a été réélu démocratiquement en 2016, et en 2020, il s’est retiré, conformément à la Constitution du Niger. Il nous a donné l’opportunité de vivre enfin, au Niger, après 60 ans, une transition démocratique. » Il quitte le pouvoir au bout de deux mandats, mais beaucoup lui reprochent de l’avoir fait au terme d’un processus sur son principal rival Hama Hamadou, qui a été écarté de la compétition électorale. Est-ce que cela ne ternit pas son image ? « Ce n’est pas la faute au président Issoufou, répond Aicha Bah Diallo. Il a déjà fait ses deux mandats. Il s’est très bien conduit, il a respecté la règle constitutionnelle. Regardez les critères sur lesquels nous nous sommes basés pour faire notre analyse. » Le prix Mo Ibrahim avait été attribué en 2017 à la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (2017), le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014), le président Pedro Pires du Cabo Verde (2011), le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007). Le président Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

Législatives en Côte d’Ivoire: montée de tension entre les partis politiques

Depuis dimanche matin 7 mars 2021, la Commission électorale a entamé sa proclamation des résultats. Et alors que ces derniers ne sont pas encore tous connus, les partis politiques se disent sûrs de leur victoire et la tension est montée d’un cran dans les états-majors. La Commission électorale avait tout juste proclamé les résultats de deux circonscriptions, sur les 204 à pourvoir, que déjà le PDCI, le parti d’opposition de l’ancien président Bédié, revendiquait sa victoire.

 

Sénégal: levée d’une des deux gardes à vue d’Ousmane Sonko, début d’une semaine incertaine

La garde à vue d’Ousmane Sonko a été levée hier soir dans l’affaire de trouble à l’ordre public, mais il a tout de même passé la nuit derrière les barreaux de la gendarmerie de Colobane assurent ses avocats. En cause : le mandat d’amener toujours en vigueur dans le cadre de la procédure concernant l’accusation de viol. Il devrait comparaître ce lundi 8 mars devant le doyen des juges d’instruction qui décidera s’il sera mis en liberté provisoire, sous contrôle judiciaire ou sous mandat de dépôt. Le nouveau « mouvement de défense de la démocratie » appelle toujours à la mobilisation pacifique sur l’étendue du territoire aujourd’hui. Dans ce contexte, à Dakar, les habitants retiennent leur souffle et se préparent à une semaine mouvementée. Les cours sont suspendus cette semaine « dans toutes les structures d’éducation et de formation » selon le gouvernement. Des entreprises ont aussi annoncé qu’elles resteraient fermées, alors que certains supermarchés de la capitale avaient déjà baissé le rideau depuis les manifestations de la semaine dernière. Beaucoup ont donc fait des réserves alimentaires dans les supermarchés où les queues s’allongeaient, d’autres sont allés faire le plein d’essence ou tirer de l’argent à la banque. Le dispositif sécuritaire est par ailleurs renforcé autour du palais présidentiel. Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur, bien au-delà de l’affaire impliquant Ousmane Sonko, avec des revendications sociales et économiques, sur fond de pandémie. De nombreuses voix mettent en garde face au risque d’escalade au Sénégal.

La rédaction

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