En novembre 2017, le président de la République française Emmanuel Macron en visite au Burkina Faso, avait promis de déclassifier les dossiers sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara. Ainsi, ce 17 avril 2021 à Ouagadougou, un lot des dossiers a été remis au ministère des affaires étrangères burkinabè.
Sous la demande du juge d’instruction de la justice militaire burkinabè, l’ambassade de France au Burkina Faso a remis le dernier lot des dossiers concernant l’assassinat de Thomas Sankara. Cela intervient après que la France ait mis à la disposition de l’Etat Burkinabè, les premier et deuxième lots des dossiers en octobre et décembre 2018. Pour le diplomate français Luc Hallade, « c’est chose promise, chose faite », indiquant que tout a été fait dans la transparence. Selon son propos, aucune enveloppe n’a été ouverte, donc ni lui ni personne d’autre de l’ambassade ne connais le contenu. « C’est au juge d’instruction de nous dévoiler le contenu », a-t-il dit.
Cet engagement de la France est un acte qui traduit l’excellence de la coopération avec le Burkina, indique le ministre délégué chargé de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur Maxime Koné. Et de faire savoir que les dossiers en question seront remis au ministère de la justice, tels que reçus. « Je penses que ces documents pourront servir d’informations complémentaires dans le jugement », a laissé entendre Maxime Koné.
Pour rappel, l’ex président Blaise Compaoré et une dizaine d’autres personnes dont le général Gilbert Diendéré, ont été mis en accusation par le tribunal militaire, dans la mort du président Thomas Sankara. Et c’est pour avoir plus d’informations que le juge d’instruction à demander à ce que la France fournisse tous les dossiers, concernant cet assassinat.
Nicolas BAZIÉ