Lutte contre le trafic d’enfants au Burkina : 25 enfants regagnent leurs familles

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Le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, était face aux journalistes ce jeudi 22 avril 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de faire le point sur l’interception d’un groupe d’enfants, en direction de Fada N’gourma.

Dans sa mission quotidienne de protection des enfants contre la violence et le trafic, le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, a œuvré pour le retour en famille de 25 enfants talibés.  Tous originaires de Kombissiri, dans la province du Bazèga, ces enfants dont l’âge est compris entre 10 et 14 ans, avaient été interceptés le 6 avril 2021, par la brigade régionale de protection de l’enfant du centre.

MINISTRE-DE-LA-FEMMESelon Laurence Marshall / Ilboudo, ministre de la femme, ils étaient cachés dans un véhicule qui transportait des vivres, en destination de Fada N’gourma, plus précisément à Natiaboani, une zone actuellement confrontée au phénomène du terrorisme.  A l’en croire, les conditions dans lesquelles les enfants talibés ont été interceptés montrent bel et bien qu’ils étaient sous l’emprise de personnes de mauvaise foi, qui les destinaient à des activités qui auraient pu mettre en péril leur vie et leur avenir.

PRESENTATION-DES-ENFANTSAvant de rentrer en possession de leurs enfants, chaque parent a signé une fiche d’engagement qui l’oblige à veiller à ce que l’enfant ne sorte plus pour s’exposer à des risques.  Pour la ministre, ces engagements seront suivis de près par la direction provinciale du Bazèga, et ces enfants bénéficieront de l’accompagnement selon leurs besoins.  Marshall Ilboudo a rappelé que certes l’État doit veiller à la protection à l’épanouissement des enfants, mais les parents devraient faire les premiers pas.

 L’ombre du doute plane dans cette affaire

 A écouter madame la ministre, il semble que les parents ignoraient là où se trouvaient leurs enfants. Cependant, quelques parents que nous avons interrogés ont donné une version paradoxale.  En effet, pour ces derniers, les enfants étaient dans des mains biens connues. Selon eux, ils avaient tous été confiés à un maître coranique, originaire de Kombissiri et natif de Natiaboani.  Selon les indications des parents, les enfants ont d’abord été à Natiaboani avec leur maître et compte tenu de l’insécurité, ils ont migré l’an passé à Léo dans la province de la Sissili.

ENFANTS-INTERCEPTESMais là-bas, le maître coranique a évoqué des difficultés liées aux logements et aux récoltes moins bonnes alors qu’il faut nourrir une vingtaine de personnes.  C’est ainsi qu’il a décidé avec l’accord des parents de rejoindre Natiaboani avec les enfants après avoir passé une dizaine de jours à Kombissiri.  C’est dans cette tentative de repartir dans la région de l’Est que son camion a été intercepté. Pour l’heure, on ignore encore des informations sur le maître coranique à l’issue de l’interception des talibés.

MICHEL CABORE

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