Deux projets de lois qui concernent le renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso et l’aménagement du bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou, ont été adoptés par l’Assemblée nationale ce 26 avril 2021. Le premier projet de loi a pour objectif d’améliorer les services hydrométéorologiques et climatiques et le deuxième vise à contribuer à l’amélioration de la fluidité du trafic urbain, du confort et de la sécurité des usagers dans la ville de Ouagadougou. C’est le vice-président Nestor Batio Bassière qui a présidé les travaux.
Les députés ont adopté à l’unanimité deux projets de lois ce 26 avril 2021 à l’hémicycle. Il s’agit notamment du projet de loi portant ratification de l’ordonnance N°2020-013/PRES du 20 octobre 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de son N°TFB2545, conclu le 04 août 2020 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), agissant en tant qu’entité accréditée du Fonds vert pour le climat, pour le financement du projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso.
L’objectif de ce projet de loi vise à améliorer les services hydrométéorologiques, climatiques et d’alerte précoce du pays, et à renforcer l’accès à ces services en ciblant des secteurs et des communautés. C’est un projet qui a un coût global de 33 millions USD dont 2 millions USD de contrepartie nationale, 8,500 millions USD financés par l’IDA et 22,500 millions USD financés par le Fonds Vert pour le Climat. Il est prévu pour être exécuté sur une durée de cinq (05) ans.
Selon le rapport de la Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’extérieur (CAEBE), lu par le rapporteur Abdoul Wabou Drabo, c’est la population qui va plus bénéficier de ce projet. Il s’agira de la population en générale, qui bénéficiera des informations de meilleure qualité sur les conditions hydrologiques et climatiques ; et en particulier la population vulnérable aux risques d’inondation et de sécheresse et les agriculteurs, qui recevront des systèmes d’alertes précoces et de meilleurs services agro météorologiques sur les zones et cultures ciblées.
Pour le ministre de l’urbanisme Bénéwendé Stanislas Sankara qui a représenté le ministre des transports, d’ici 2025 la planète mère sera davantage exposée au changement climatique. Raison pour laquelle l’on doit agir à temps, soutien-t-il. Retenons que ce sont le ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique ainsi que le ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière qui se chargent du dossier.
En ce qui concerne le second, il s’agit du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2020-003/PRES du 05 juin 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de prêt n°2020010/PR BF 2020 05 00 signé le 06 avril 2020 à Lomé entre le Burkina Faso et la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), pour le financement partiel du Projet d’aménagement et de bitumage de voies urbaines dans la ville de Ouagadougou (PAVO). Il vise à améliorer la mobilité, en réduisant le temps de parcours d’environ 50% ; à réduire les coûts d’exploitation des véhicules d’environ 40% après la mise en service des routes ; et à réduire le nombre d’accidents de plus de 50%.
D’un coût estimé à 86, 437 milliards de francs CFA, l’opération de construction des voiries urbaines de la ville se fera sur une longueur de 193 km, selon les indications du rapporteur Abdoul Wabou Drabo. Ces 193 km sont répartis entre l’Agence française de développement (AFD) pour la construction de 38 km, la Banque islamique de développement (BID) pour la construction d’une succession de rues de 10 km et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) qui construira 7,73 km. Le linéaire des 137 km restants sera pris en charge lors de la prochaine phase du projet, a souligné monsieur Drabo. Le projet va s’exécuter sur une durée de 3 ans.
Dans le débat général, des députés ont dit ne pas comprendre pourquoi sur presque toutes les voies construites, il n’y a pas de parkings et de toilettes publiques, pour soulager les usagers de la route. Pour eux, le monde évolue, et l’on doit aussi évoluer dans ce sens. Le maire de la commune de Ouagadougou Armand Roland Pierre Beouindé de promettre que la ville aura un nouveau visage. « Notre volonté est de faire en sorte que la circulation soit allégée », a-t-il confié.
La commission de l’environnement et du développement durable et celle des finances et du budget qui ont été saisies pour avis, ont toutes émis leur accord favorable, pour l’adoption des deux projets de lois.
Nicolas BAZIÉ