Toujours dans sa logique de solutionner la crise qui oppose les manœuvres occasionnels et la mairie de Ouagadougou, le Haut conseil du dialogue social (HCDS) a reçu l’ancien maire Marin Casimir Ilboudo. L’audience qui a eu lieu ce 29 avril 2021 avait pour but d’écouter la version de l’ex maire sur la situation qui prévaut.
A la suite des maires Armand Pierre Béouindé, Simon Compaoré ainsi que les manœuvres occasionnels grévistes, le président du Haut conseil du dialogue social (HCDS), Pr Domba Jean-Marc Palm a reçu l’ancien maire Marin Casimir Ilboudo pour écouter sa version concernant l’affaire qui oppose la mairie de Ouagadougou et les manœuvres occasionnels.
Selon l’ancien maire de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, il s’agit des travailleurs qui évoluent sur différents chantiers et qui sont payés à la tâche. Il explique que lorsqu’il était aux commandes, à l’image de ses prédécesseurs, pour pouvoir faire face à un certain nombre de tâches, son équipe et lui avaient procédé à un recrutement de personnel conformément à ce qui se faisait à la main d’œuvre c’est-à-dire que la rémunération se faisait en fonction du nombre de marquage pointé. Cela dit-il « parce que la commune ne dispose pas de ressources nécessaires pour employer ce type de personnel de façon permanente». Et de préciser que lorsque ce personnel a voulu être fonctionnariser, il y a eu des rencontres d’échanges au cours desquelles, il a été clairement notifié aux manœuvres occasionnels le type d’emploi qu’ils exercent « nous n’avons jamais joué à cache -cache avec eux. Nous leur avons expliqué clairement que la fonctionnarisation répond à d’autres critères et ils le savent bien». Toutefois, il dit espérer que la situation connaisse un dénouement.
Pour Dr Salifou Sangaré, vice-président du HCDS, par ailleurs président de la commission médiation et dialogue sociale, la présence du maire Marin Casimir Ilboudo est dans le but de les permettre de comprendre les contours du dossier des travailleurs de la mairie. A l’en croire, avant que le haut conseil pour le dialogue social n’envisage des pistes de solutions entre les deux antagonistes, il était nécessaire qu’ils écoutent les différents acteurs qui ont connu ce dossier avant 2020. L’objectif du HCDS est de comprendre comment le dossier est parti, comment il a évolué, quelles étaient les différentes situations qui se posaient à leur temps.
A en croire Dr Sangaré, ce que le maire leur a dit a permis de comprendre en un temps T, la situation qui prévalait entre les autorités communales de Ouagadougou et ces types de travailleurs ; en un temps T+1, la situation actuelle. En outre, il a indiqué que dans les jours à venir, le HCDS recevra en audience l’autorité de tutelle, c’est-à-dire le ministère de l’administration territoriale pour les éclairer sur la situation avant qu’il ne donne d’éventuelles pistes de solutions pour résoudre totalement le problème.
Wendemi Annick KABORE
