L’association des agents de santé à base communautaire (ASBC), a au cours d’un point de presse tenu ce mardi 4 mai 2021 à Ouagadougou, exposé les difficultés auxquelles les travailleurs sont confrontés dans l’exercice de leur fonction. Ces agents implorent la clémence de leur ministère de tutelle pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Recrutés en 2016 comme bénévoles par l’État, des agents de santé à base communautaire (ASBC), confient que leur prise en charge est en dessous du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Aussi, ils indiquent qu’ils manquent de moyens de protection pour faire face à la Covid-19 et que la majorité des ABSC a au moins une année d’arriéré de salaire. En outre, sur le terrain, ils font également face à la non disponibilité de certains intrants notamment les TDR, l’amoxicilline dispersible et la rupture fréquente de l’arthemer+lumefentrine. « Ce sont toutes ces raisons qui nous ont emmenés à nous constituer en association pour mieux nous faire entendre », a confié Salfo Tapsoba un membre de l’association.
Selon le président de l’association Karim Kaboré, l’agent de santé à base communautaire, intervient dans les villages en venant en appui aux agents de santé dans les Centres de santé et de promotions sociale (CSPS), participe à des campagnes massives de distributions des Moustiquaires Imprégnées, et à des sensibilisations saisonnières sur le paludisme.
Ainsi, pour de meilleures conditions de vie et de travail, les ASBC , à travers le point de presse demandent entres autres un plan de carrière, l’épurement sans délais des arriérés de salaire, leur paiement au moins à l’équivalent du SMIG , et la mise à disposition des intrants et des médicaments utilisés dans le cadre de leurs activités. « Nous sommes disponibles à travailler pour améliorer la santé de la population du Burkina Faso, et nous demandons juste au gouvernement d’honorer ses engagements », a souhaité le président de l’association.
Mireille Bailly