Rayanémanégré Pascal Kiendrebéogo, a été porté à la tête de la Fédération Nationale des Elèves et Etudiants Burkinabè (FNEEB), le 23 Janvier 2021, à l’issue du 3ème congrès ordinaire. Il dit être venu pour donner une nouvelle orientation à la lutte estudiantine et scolaire. Pour en savoir plus sur sa mission, une équipe de fasopic.net est allée à sa rencontre, le lundi 3 mai 2021.
Dans la présentation de la Fédération Nationale des Elèves et Etudiants Burkinabè(FNEEB), Rayanémanégré Pascal Kiendrebéogo, son nouveau secrétaire général national, a fait savoir que ladite structure est un mouvement à caractère syndical, révolutionnaire, laïc et non confessionnel, né en janvier 2018. Elle a pour but de défendre les intérêts moraux, académiques et matériels des élèves et étudiants du Burkina Faso. « C’est un cadre de lutte, à la contribution de la réussite d’une éducation nationale qui répond aux attentes des élèves et étudiants du Burkina Faso. Cela s’entend une lutte consciente avec des élèves et des étudiants accomplissant leurs devoirs dans la revendication de leurs droits », selon Mr Kiendrebéogo.
Le nouveau bureau veut construire un syndicalisme nouveau
Le nouveau secrétaire général de la FNEEB dit être investi d’une grande mission, qui sera celle de la construction d’un syndicalisme nouveau qui adopte de nouvelles stratégies de lutte, et préservant les acquis tout en excluant toute forme de violence. Pendant son mandat, il prévoit de grands chantiers. Il s’agit de l’installation de la FNEEB dans toutes les 45 provinces du Burkina Faso, afin que chaque élève et étudiant puisse se former et revendiquer une amélioration de ses conditions de vie et d’études, explique Pascal Kiendrebéogo. Outre cela, il prévoit de mettre l’accent sur la formation qui permettra d’inculquer à chaque membre les valeurs du civisme et de l’intégrité pour un Burkina plus juste et plus prospère. Aussi, l’esprit de la FNEEB, poursuit son premier responsable, est d’œuvrer d’arrache-pied avec l’ensemble des acteurs du monde de l’éducation, pour que soient convoqués les états généraux du système éducatif. « L’objectif est que des échanges directs et francs avec tous les acteurs du système éducatif soient menés, dans un cadre permanent de concertation pour des solutions durables », insiste Mr Kiendrebéogo.
La FNEEB reste ferme sur les reformes entreprises dans le secteur de l’éducation
L’actualité de ces dernières semaines est marquée par les reformes entreprises dans le secteur de l’éducation en rapport avec l’organisation des examens du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et du Baccalauréat. Dans son appréciation de ces nouvelles réformes, le nouveau secrétaire général de la FNEEB reste ferme : « Pour nous, toute réforme entreprise doit répondre aux aspirations de la masse estudiantine et scolaire burkinabè ; sans quoi la masse, consciente que c’est son avenir qui est en jeux fera blocage ». Plus loin, il ajoute que cela explique que nos autorités n’ont toujours pas compris que l’époque où il fallait prendre les décisions dans les bureaux et les appliquer sans associer la masse est révolue. « Et même si du haut de leurs expériences elles sont plus avisées pour concevoir de telles réformes, les élèves doivent être associés », propose encore Pascal Kiendrebéogo. Il suggère de ce fait que l’ensemble des acteurs se retrouvent pour discuter afin que des explications soient données sur le bien-fondé de ces réformes. En attendant, il invite les scolaires à se mobiliser et à rester « stoïques » dans cette revendication.
La diversité syndicale, source de créativité et d’efficacité
Faisant sa lecture des mouvements syndicaux scolaires et estudiantins du Burkina, le premier responsable de la FNEEB, dit constater qu’ils décroissent en intensité et en efficacité ; avant de faire remarquer que le monde évolue, et la lutte syndicale doit l’être également. Pour ce qui est de la relation de la FNEEB avec les autres structures syndicales, Pascal Kiendrebéogo, a répondu qu’ils entretiennent de très bons rapports, raison pour laquelle, étaye-t-il, qu’ils vont parfois en coalition dans les luttes avec des revendications communes pour l’intérêt des masses. La Fédération Nationale des Elèves et Etudiants Burkinabè(FNEEB), faut-il le rappeler, a vu le jour en janvier 2018. Elle est déjà installée dans les régions du Centre, du Centre-Ouest, du Houet, du Plateau Central et du Nord. La structure syndicale fait partie intégrante de la Confédération Estudiantine et Scolaire d’Afrique (CESA), une plateforme des organisations scolaires et estudiantines africaines ; qui regroupe 27 organisations dans 27 pays. Ce qui lui permet de bénéficier de l’expertise de ses pairs et d’avoir une même orientation de la lutte sur le plan africain.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)
Nous soutenons notre premier dans cette mission.car c’est une lutte d’ensemble et nous ne sommes pas prêt que quelqu’un vient bafouer notre avenir