Les cascades de Banfora ou les chutes de Karfiguèla, à quelques encablures (12km) au nord-ouest de la ville de Banfora, constituent l’un des paradis naturels les plus fabuleux au Burkina Faso.
Les cascades de Banfora, forment le point de rencontre entre une embûche naturelle de rochers et le cours de la rivière Comoé. Époustouflants et fantastiques paysages de la nature, cadre reposant et convivial par sa nature luxuriante, le site aménagé des cascades est propice au pique-nique. Une belle allée bordée de géants manguiers et de kapokiers centenaires accueille les visiteurs.
En ces temps de fortes canicules et d’absence de touristes étrangers ( contexte sécuritaire et à crise sanitaire Covid 19), le site est pris d’assaut par des touristes internes. L’accès aux chutes s’effectue à pied, une ascension à vous couper le souffle. La vue sur le paysage alentour est magnifique. En ce début d’hivernage, un filet d’eau caresse les formations géologiques de grès. Des marchands perchés sur les rochers, permettent aux randonneurs de profiter des plaisirs de l’eau, tout en dégustant un bon morceau de viande grillée ou de savourer une délicieuse mangue. Dans un agréable concert d’oiseaux, rythmée par le parfum des plantes, la joie du vent frais qui souffle aux sommets des falaises vous emporte et vous déstresse.
Des centaines de jeunes, des bandes d’amis et des dizaines de familles en quête de détente déferlent chaque jour et particulièrement les week-ends sur ce paisible espace de détente. Sous des journées ensoleillées, petits et grands, tout le monde vient profiter de la baignade dans une eau douce et transparente. En maillots de bain, la frange jeune hypnotisée par ces lieux, y passe la journée entière mais
non sans déborder dans des pratiques peu recommandables. Ils pataugent dans l’eau au son d’une musique à volume sonore élevé, crachée par des ‘’boomers’’ ; des séances dansantes de folie sont improvisées, l’alcool coule à flot, l’ambiance torride…A l’ombre des arbres exotiques, des adolescents se prélassent sur des nattes, chicha ou pipe à eau dans le bec, d’autres s’isolent dans le fourré pour se taper un joint. Changements climatiques ou chargement de substances nocives ?
Ag Ibrahim