La troisième édition des débats énergétiques de l’Association des jeunes acteurs du secteur de l’énergie a refermé ses portes, le samedi 22 mai 2021 à l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou. La finale a opposé l’équipe de l’Institut supérieur de génie électrique (ISGE) à l’équipe de DAWRAN. La victoire est revenue à l’ISGE, avec une moyenne de 81/100, contre 79/100 pour DAWRAN.
« L’exportation de l’énergie solaire par le Burkina Faso n’est pas une course de vitesse », c’est ce sujet qui a fait l’objet de confrontation pour la phase finale des débats énergétiques, entre l’équipe de l’ISGE et celle de DAWRAN. Assimilée aux séances plénières de l’Assemblée nationale, chaque équipe d’orateurs représentait soit la majorité, soit le groupe parlementaire de l’opposition. Ainsi, face à un jury d’experts du domaine, chaque camp de députés était appelé à défendre le projet de loi avec des arguments pertinents, selon qu’il soit pour ou contre son adoption. Ainsi, l’équipe de l’ISGE qui a joué le rôle de la majorité était contre cet projet de loi, tandis que l’opposition représentée par les orateurs de DAWRAN , devrait démontrer par tous les moyens la nécessité de l’adoption de cette loi pour le Burkina Faso. Environ une heure de joutes verbales, c’est finalement l’équipe d’ISGE de la majorité, qui a pu retenir l’attention des membres du jury.
Avec une moyenne de 81,20/100, l’ISGE est l’équipe vainqueur de la 3ème édition des débats énergétiques. Elle remporte à cet effet, un trophée, une enveloppe de la somme de 75 000 FCFA, 4 œuvres de nouvelle, une attestation de mérite, et un bon de formation d’une valeur de 100 000 FCFA. Classée 2ème avec une moyenne de 79/100, l’équipe de DAWRAN est repartie avec un trophée, une somme de 50 000 FCFA, une attestation de mérite, 4 recueils de nouvelle, et un bon de formation d’une valeur de 100 000 FCFA.
Le commissaire général des débats énergétiques Dimitri W. TIENTEGA, s’est réjoui de l’organisation de cette édition. A l’en croire, les débats ont été à la hauteur de la compétition. Et d’indiquer que l’objectif recherché par l’organisation des débats énergétiques depuis maintenant trois ans a été atteint, au vu de la qualité des orateurs. « La promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique constitue un véritable tremplin pour l’indépendance énergétique à l’avenir. Nous pouvons dire que l’objectif recherché est largement atteint, parce que l’idée était d’interpeler l’autorité, sur toutes les politiques énergétiques qui sont votées au niveau de l’Assemblée nationale », a expliqué Dimitri TIENTEGA. Par ailleurs, il ajoute que cette initiative a également pour objectif de contribuer à la formation des jeunes, en vue de les préparer à des postes de responsabilité. « Ce soir, les jeunes étaient dans la peau des honorables députés, et ils se sont très bien défendus. Nous voulons que dans l’avenir, l’on puisse consulter la jeunesse, pour savoir ce qu’elle pense de ce qu’on peut faire pour le développement du secteur de l’énergie au Burkina Faso », a-t-il fait savoir.
Quant à Issouf Zoungrana, directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE), il a exprimé toute sa satisfaction pour la tenue de cette troisième édition. Représentant le ministre de l’énergie Dr Ismaël Bachir Ouédraogo, qui est le patron de la présente cérémonie, Issouf Zoungrana a souligné que la question des énergies renouvelables est très cruciale aujourd’hui pour le Burkina Faso. C’est pourquoi il pense que susciter des débats autour de ce secteur est plus que nécessaire. Pour lui, le niveau des débats était d’une belle facture. Il a dans ce sens réaffirmé la disponibilité du ministère de l’énergie, à toujours accompagner cette initiative.
Rendez-vous est pris pour 2022, pour la tenue de la 4ème édition des débats énergétiques.
Michel CABORE