L’Association des femmes sociologues associées pour le développement (FESAD) a organisé une séance de sensibilisation sur la sexualité, au profit des élèves du complexe scolaire les Racines, le samedi 22 mai 2021 dans la commune rurale de Saaba. L’objectif de cette activité est d’amener ces élèves à gérer de façon responsable leur sexualité.
Dans sa mission de promotion de la jeune fille, l’Association des femmes sociologues associées pour le développement (FESAD), a élaboré un programme de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), au profit des filles et des garçons des établissements post primaires et secondaires de la ville de Ouagadougou. A en croire Da Gonta Alida Henriette, présidente de cette association, le programme vise à promouvoir l’éducation sexuelle des adolescentes, pour l’adoption de pratiques saines et responsables en matière de santé sexuelle et reproductive. Selon ses explications, les multiples conséquences des grossesses précoces et des avortements clandestins, ne sont plus à démontrer, et la FESAD veut amener le jeune garçon ou la jeune fille, à être maître/maîtresse de sa sexualité, afin de mieux poursuivre sereinement ses études.
Ce sont au moins 75 élèves, filles et garçons, du complexe scolaire les Racines de la commune rurale de Saaba, qui ont bénéficié d’une séance de sensibilisation sur le thème : « Jeune et sexualité responsable ». Ainsi, durant 3 heures d’horloge, la thématique développée par madame Da Gonta Alida Henriette, a permis de définir les relations entre garçon et fille (amitié et amour), d’aborder la question de la sexualité, les différentes méthodes contraceptives, et les conséquences fâcheuses liées à la sexualité précoce ou aux grossesses précoces, sur le rendement scolaire.
Après sa communication, la présidente a répondu aux préoccupations des participants sur certaines zones d’ombre, avant de terminer par des conseils pratiques. En ce qui concerne les méthodes contraceptives, Da Gonta Alida Henriette, pense que l’abstinence est la meilleure pour les jeunes, vu leurs âges. Mais à défaut, elle leur conseille de faire recours au préservatif.
Consciente que l’éducation commence en famille, la présidente de la FESAD, a exhorté les parents d’élèves à briser le tabou sur la sexualité. En un mot, elle leur demande de discuter sans gêne avec leurs enfants sur ce sujet, estimant que la seule manière de prévenir les grossesses précoces avec son lot d’abandons scolaires, est la sensibilisation des enfants.
Les participants ont exprimé toute leur satisfaction, soutenant qu’ils ont appris beaucoup de choses sur la sexualité qui leur seront bénéfiques dans la vie. C’est notamment le cas de Yaméogo Mireille, élève en classe de la terminale D, au complexe scolaire les Racines. « Nous remercions vraiment la FESAD, pour cette séance de sensibilisation, qui nous a permis d’avoir beaucoup de connaissances sur la sexualité. Je pense que les conseils que nous avons reçus nous permettrons de mieux gérer notre sexualité, afin de pouvoir avancer dans nos études », a-t-elle souligné. « Concernant les différentes méthodes contraceptives que nous avons vues, moi je mettrai en pratique l’abstinence parce que cela va me permettre de bien me concentrer sur mes études », a-t-elle promis.
Ilboudo Iréné est également élève en classe de la terminale D, au complexe scolaire les Racines. Il a indiqué que cette sensibilisation sur la santé sexuelle est très louable. « Nous sommes satisfaits de la sensibilisation dont le thème a porté sur la sexualité responsable. J’ai retenu que chacun doit être maitre de sa sexualité, et on ne doit pas se laisser influencer par les autres. Je suis prêt à mettre en pratique tous les conseils qui nous ont été prodigués pour que cela porte des fruits dans ma vie quotidienne », a-t-il dit.
Créée en 2001, l’Association des femmes sociologues associées pour le développement (FESAD) entend créer un cadre de concertations, de recherches et d’actions appropriées, en vue de contribuer aux actions tendant à améliorer la situation sociale, économique et politique de la femme, au sein de la société burkinabè, pour un développement inclusif et harmonieux.
Michel CABORE