Arrivées dans la ville de Titao à peine deux ans, les femmes déplacées internes restent toujours désespérées, malgré l’accompagnement du gouvernement, des ONG et des Associations. Face aux multiples difficultés qu’elles éprouvent, elles ont jugé nécessaire de créer l’association « Yolgmdé », dont l’objectif est de mener des activités visant à assurer leur survie.
Ce sont plus de deux cents trente femmes déplacées internes qui se sont mises ensemble, pour créer l’association « Yolgmdé », afin de faire des travaux d’intérêt commun dans la ville de Titao, chef-lieu de la province du Loroum. L’un des objectifs majeurs de l’union de ces femmes, est de bénéficier d’un enregistrement continu auprès des ONG humanitaires, qui pourront leur venir en aide.
Pour la présidente de l’association Déborah Sawadogo, l’initiative est née des femmes qui sont chaque jour dans la rue de Titao, à la recherche de leur pitance quotidienne. Vivant au jour le jour sans espoir de retourner dans leurs villages d’origines, elles sont chaque fois en quête de dotation en vivres. « Dans nos échanges nous sommes parvenus à créer notre association qui pourrait unir la majorité des femmes et défendre leur intérêt commun », a expliqué la présidente Sawadogo.
Créée il y a de cela cinq mois, l’association mène déjà des activités comme le ramassage des ordures et le nettoyage dans les différents services de la ville (de façon tournante avec l’accord des différents chefs de service). Ces activités sont essentiellement non rémunérées, sauf au cas où les services bénéficiaires décident volontiers de donner quelque chose. « Le marché de Titao qui connait d’énormes salubrités reçoit nos services chaque jeudi et samedi avec l’accord des responsables du marché », a indiqué Déborah Sawadogo, avant de conclure qu’elles ont besoin d’un accompagnement qui pourrait les soulager.
Boureima SOGOBA (Correspondant)
