Actualité du monde en bref du vendredi 28 mai 2021

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Crise des scolaires : « L’État sera le seul responsable de la dégradation du climat social », prévient l’Association des élèves

L’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) s’est fait entendre ce jeudi 27 mai 2021, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, par rapport à la crise scolaire. Elle tient pour responsable le ministre de l’éducation Pr Stanislas Ouaro, des dégâts matériels et des pertes en vie humaine enregistrées lors des manifestations contre l’abandon de l’application des réformes scolaires.

Concernant les dires du président de l’UNAPES-B Hector OUÉDRAOGO, comme quoi les élèves étaient d’accord pour arrêter les manifestations, Madi OUÉDRAOGO a signifié que ça n’a jamais été le cas. Il est allé plus loin en affirmant que ce dernier n’est pas leur parent, sinon il allait les soutenir dans leur lutte. Selon les voies officielles, on enregistre deux décès et de nombreux blessés à cause de ces manifestations. Pour l’AESO, ces deux décès sont à solder au compte du ministre Ouaro.

Cependant, l’AESO exige l’annulation pure et simple de ces réformes; la prise en charge des blessés; la libération immédiate et sans condition de leurs camarades détenus à la MACO; l’arrêt des répressions policières ; et la réouverture immédiate du lycée Philippe Zinda KABORE. Si cela n’est pas fait dans les jours à venir, l’AESO promet de hausser le ton et le gouvernement sera tenu pour responsable de la dégradation sociale qui pourrait advenir.

Procès Guillaume Soro: les soldats de la garde rapprochée à la barre

En l’absence des 11 autres accusés priés de quitter le tribunal afin de favoriser « la recherche de la vérité » selon les termes du président, trois militaires ont été appelé à la barre : le commandant Kassé Kouamé, Lamine Traoré, un sous-officier sous ses ordres, et Emmanuel Silué, soldat et chauffeur tous étaient, au moment des faits, détachés à la protection rapprochée de l’ancien Premier ministre, Guillaume Soro.

Au début de l’audience, le président pointe du doigt les scellés présentés à la tribune, repêchés dans la lagune à Assinie selon l’enquête judiciaire des kalashnikovs vétustes, mais aussi deux lance-roquettes, et un fusil à lunette puis s’adresse au chef de cette garde rapprochée, le commandant Kassé Kouamé. « Est-ce des armes de guerre ou c’est juste pour chasser des oisillons ? », interroge-t-il avec ironie.

Le commandant réfute tout lien avec « les armes lourdes », mais admet avoir demandé à six de ses hommes de « détruire » un stock de 30 kalashnikovs, appartenant selon lui, à d’anciens soldats de la protection rapprochée, affectés à d’autres postes après la démission de Soro du poste de président de l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron au Rwanda: une visite qui scelle un rapprochement diplomatique et économique

« Une page va-t-elle se tourner ? », s’interroge The New Times à Kigali. « Le président français Emmanuel Macron commence sa visite au Rwanda ce matin. (…) Et lui, comme Paul Kagamé, ont déclaré qu’il était temps de normaliser les relations entre les deux pays et que cette visite et les événements récents en constituent la base (notamment la publication récente de deux rapports sur le génocide, l’un par les Français l’autre par les Rwandais). »

Toutefois, poursuit le quotidien rwandais, « il reste encore du travail à faire et il faudra plus qu’une visite présidentielle et des expressions d’intention. Il faudra également changer certaines attitudes, notamment en France. Les colonialistes à l’ancienne, qui vivent dans le passé et dominent encore certaines sections de la vie publique française, doivent abandonner leurs préjugés et entrer dans le présent. (…) Il faudra aussi, pointe encore The New Times, que des génocidaires, qui vivent en France, soient appréhendés et traduits en justice. »

L’Allemagne reconnaît avoir commis un «génocide» en Namibie pendant la colonisation

Berlin a pour la première fois reconnu vendredi avoir commis un « génocide » en Namibie contre les populations Herero et Nama pendant l’ère coloniale entre 1884 et 1915. L’Allemagne se démarque des autres anciens pays colonisateurs, réticents à reconnaître leurs fautes, et parfois leurs crimes. Cette annonce est le fruit de longues négociations entre les deux États. Il aura fallu plus de cinq ans de longues et laborieuses négociations avant d’arriver à un accord. « Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont : un génocide », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas.

L’Allemagne, puissance coloniale à partir de 1884, a réprimé violemment au début du XXᵉ siècle des révoltes des tribus Herero et Nama, utilisant des méthodes génocidaires avec massacres de masse et camps de concentration. Des dizaines de milliers de personnes en furent les victimes. « Nous allons demander pardon à la Namibie pour les atrocités commises » a précisé Heiko Maas. Le président Steinmeier pourrait le faire officiellement devant le Parlement namibien.

La reconnaissance par l’Allemagne du génocide ne conduit pas à des dédommagements et n’ouvre pas la voie à des indemnisations. Mais 1,1 milliard d’euros seront versés sur 30 ans pour soutenir des projets d’infrastructures au profit des populations Herero et Nama. L’accord doit encore être ratifié par les parlements des deux pays, ce qui doit avoir lieu au Bundestag avant les élections de septembre.

La Rédaction

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