Sous l’initiative du Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), des acteurs du secteur des mines se sont réunis en atelier ce jeudi 3 juin 2021 à Ouagadougou, pour réfléchir sur la stratégie à élaborer, afin de sensibiliser les populations sur les acquis de l’extraction de l’or au Burkina Faso. Il s’agira aussi d’actualiser les données de base sur la connaissance du mécanisme de l’Initiative pour la transparence dans les industries minières et extractives (ITIE) (contexte de création, historique, enjeux, défis et contraintes, méthodologie de collecte et de vérification, et de certification des données et des résultats obtenus). Le thème retenu pour la circonstance est : « Atelier sur l’approche ITIE au Burkina Faso, état de mise en œuvre, bilan et perspectives ».
Les activités minières au Burkina Faso constituent une grande opportunité à la fois pour l’ensemble de l’économie nationale et pour le développement des communautés locales des zones minières. Elles contribuent à environ 15% aux recettes propres de l’Etat et 14% au Produit intérieur brut (PIB). Mais les inexactitudes diffusées sur la contribution réelle de ces sociétés alimentent des jugements sans emprise, avec la réalité des faits. C’est vu tout ceci que le CISAG, le Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement a initié une série de communications, dénommée « atelier d’échanges et de partage d’informations sur la contribution des sociétés minières au développement local du Burkina Faso ».
Pour le président du CISAG Issiaka Ouédraogo, il y a assez d’inquiétudes sur la contribution des retombées de l’or, dans l’économie nationale. Selon lui, beaucoup de Burkinabè soutiennent qu’il n’y a pas de transparence dans la gestion des recettes produites par l’or. « Cet atelier va donc permettre aux uns et aux autres, de s’imprégner des réalités, afin de palier au manque d’information au niveau des populations », a-t-il dit.
Certaines personnes croient que l’extraction de l’or est un pillage totale or il y a des acquis, et il faudra que les populations soient au courant de ça, a indiqué le président du CISAG. Selon des données de la chambre des mines du Burkina, l’évolution de la production de l’or montre que celle-ci est passée de 11,60 tonnes en 2009, à 50,5 tonnes en 2019. Ce qui a généré une recette totale en 2019, évaluée à 275 825 milliards de francs CFA. Issiaka Ouédraogo pense qu’il faut absolument dire aux gens, à quoi les retombées de l’or contribuent car lance-t-il, s’il n’y a pas de communication, il serait difficile d’avoir la confiance des populations. L’initiative a été saluée par le chargé de mission du ministre de l’énergie et des mines Oumarou Mandé, qui a réitéré la disponibilité du ministère à accompagner le CISAG dans sa démarche.
Trois communications vont constituer l’ossature de cet atelier qui réunit environ 47 acteurs du domaine minier. Il s’agit notamment des communications sur la problématique de l’exploitation minière et de la protection de l’environnement ; sur la fourniture des biens et services par les entreprises locales aux compagnies minières opérant au Burkina Faso ; et sur le fonds minier de développement local et le financement du développement local. En plus, le secrétariat permanent de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives va s’entretenir avec les participants sur le renforcement de la transparence du secteur extractif au Burkina Faso.
Les résultats attendus à l’issue de l’atelier sont entre autres, la divulgation du rapport ITIE 2019 ; le renforcement des capacités des participants en matière de gestion des ressources minières ; et l’identification des points qui pourraient faire l’objet de plaidoyer auprès des institutions ou des structures compétentes.
Nicolas BAZIÉ