De la date de la première attaque terroriste au Burkina Faso (2016) à cette année 2021, soit 5 ans maintenant, le Burkina Faso est plongé dans une guerre asymétrique avec des groupes armés. Des hommes qui sèment la terreur, laissant derrière eux des morts, des familles séparées à jamais, des déplacés internes et par-dessus tout, une nation inconsolable. C’est pourquoi, ce mardi 15 juin 2021, au cours d’une conférence de presse, la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF) a demandé aux dirigeants du pays de se réveiller et d’agir.
Les attaques terroristes sont énormes et meurtrières au Burkina. L’on en veut pour preuve l’attaque de Solhan qui a fait 132 morts. Or, « l’armée française est présente dans notre pays et détient même des drones et des armes de dernière génération, mais est incapable depuis cinq ans de prévenir et nous aider à traquer les méchants », soutient le porte parole de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF), Roland Bayala, par ailleurs coordonnateur du Mouvement Faso ou rien. Le paradoxe est assez criard, dit-il. Roland Bayala a fini par se convaincre que cette armée est là pour servir les intérêts de la France et non aider à sécuriser le territoire burkinabè, ajoutant qu’elle ne sert à rien. A l’écouter, il est temps que les dirigeants du pays se réveillent de leur sommeil profond, au risque d’être complices des malheurs de la nation. Mais en attendant, l’armée française doit plier bagage au Burkina, a déclaré le coordonnateur du Mouvement Faso ou rien.
La Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF) dit vouloir mener un combat de sensibilisation auprès des populations, afin qu’elles puissent lutter contre les ennemis du pays. Elle compte aussi mener des actions de plaidoyer auprès des autorités, pour une réorientation de la coopération, « en faveur d’autres États qui seront plus crédibles et efficaces », dans la lutte contre le terrorisme. La Coalition entend travailler également à démasquer sans complaisance, tous ceux qui au nom de leurs intérêts sont prêts à voir le Burkina Faso sombrer. Roland Bayala et ses camarades demandent au président du Faso, plus de courage et de résolution dans la gestion de cette crise.
Nicolas BAZIÉ