Le Syndicat National des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail (SYNACIT) a tenu une rencontre avec les Hommes de médias ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de leur faire part des maux qui minent leur environnement de travail.
Les inspecteurs et contrôleurs de travail ont exprimé leur ras-le-bol ce mardi 22 juin 2021 au cours d’une conférence de presse. En effet disent-ils, « depuis l’arrivée du ministre Pr Seni Mahamadou Ouédraogo à la tête du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale en février 2018, plus rien ne vas ». Et pour preuve souligne Yacouba Bologo, secrétaire général du SYNACIT, des manquements sont constatés à plusieurs niveaux.
Sur le plan du dialogue social, le porte-parole des conférenciers a indiqué que le Pr Séni Mahamadou Ouédraogo s’est engagé dans une voie de déni du dialogue social et un mépris vis à vis des partenaires sociaux, malgré l’existence des arrêtés dont l’un porte sur le cadre de concertation entre le ministère de la fonction publique et les syndicats des travailleurs dudit ministère et l’autre sur l’institution d’une conférence nationale des inspecteurs et contrôleurs du travail.
Sur le plan de la gouvernance administrative, Yacouba Bologo au nom du syndicat dénonce une gestion chaotique de l’administration du travail, entachant ainsi la cohésion et le rendement des directions. Et d’arguer que la conséquence d’un tel acte est que des services entiers qui faisaient la fierté de l’administration et qui recevaient des encouragements du Bureau International du Travail (BIT) ont pris un coup par une gestion partisane et clientéliste des ressources humaines.
Sur le plan de la liberté syndicale, le SYNACIT a noté que des actes discriminatoires et antisyndicaux ont été conçus et développés par le premier responsable du département. A les écouter, l’effet néfaste d’un tel agissement est que certains responsables administratifs soupçonnés d’être proches du SYNACIT ont été démis de leurs fonctions de directeurs dans certains services. C’est pourquoi, martèle Yacouba Bologo « nous condamnons avec fermeté ces actes liberticides des autorités du ministère en charge du travail». Tout en tenant l’opinion publique nationale et internationale à témoin, M. Bologo a invité ses camarades de lutte à rester mobilisés et à se tenir prêts pour toute action que la situation commanderait.
Wendemi Annick KABORE