Ce lundi 28 juin 2021, le ministre de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo a animé un point de presse. L’objectif était de donner des informations concernant le déroulement de la campagne de vaccination contre la Covid -19 au Burkina.
Depuis le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid -19, une rumeur selon laquelle la version d’Astra Zeneca présente au Burkina ne figure pas sur la liste homologuée de vaccins, fait polémique. Pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale, le Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé, a animé un point de presse ce lundi 28 juin 2021 à Ouagadougou. Selon lui, depuis le lancement de la campagne de vaccination le 02 juin dernier, ce sont au total 26 210 personnes qui ont été déjà vaccinées contre la Covid -19, dont 10 838 agents de santé. Sur ce nombre de personnes vaccinées, le ministre a signifié que 1000 cas d’effets indésirables ont été constatés. Les symptômes se traduisent selon ses indications, sous forme de fièvre, de courbatures. Toutefois, le ministre a indiqué que ce nombre de personnes vaccinées reste insatisfaisant, soutenant qu’on souhaiterait avoir plus que cela.
Revenant sur la question de l’ouverture des frontières, le Pr Charlemagne croit qu’il faut rester prudent. « Si nous ouvrons nos frontières sans maîtriser ce qui se passe chez nos voisins, nous risquons de recevoir des malades, ce qui nous ramènera à des situations de confinement», s’est-il justifié, avant de renchérir que néanmoins, au fur et à mesure que les discussions se poursuivront, l’opinion sera tenue informée.
Par rapport à la déclaration de l’Union Européenne qui interdit l’accès sur son territoire aux personnes vaccinées avec l’Astra Zeneca, le ministre rassure que cela n’a rien avoir avec la qualité du produit fabriqué. Il explique qu’il s’agit plutôt d’une question d’agence de régulation, et que l’OMS est en pourparlers actuellement, avec l’Union Européenne pour régler cette question « purement » administrative. « Il n’y a donc pas lieu de polémiquer la dessus car il n’y a pas de relation avec ce que l’Union Européenne a dit et la qualité du produit » a-t-il fait comprendre.
Pour ce qui est de l’information selon laquelle les tests covid gratuits sont indisponibles, le ministre de la santé a confié qu’il n’en ait rien. Au contraire précise-t-il, « dans les centres de santé, en ce qui concerne les personnes malades, les tests sont gratuits ». « Nous avons démantelé un réseau de soignants qui faisaient du trafic des tests mais ils sont en passe de répondre devant le procureur » a-t-il affirmé.
Wendemi Annick KABORE