Le Mouvement pour la Restauration de la Patrie (MOREP) a organisé une rencontre avec les Hommes de média pour échanger sur la détérioration de la situation globale du pays ce 10 juillet 2021. Quatre points étaient à l’ordre du jour à savoir la gestion sécuritaire, l’expression libre du ras-le-bol de la population, les inégalités sociales et l’inactivité de certains partenaires comme la France. Cette activité entre également dans le cadre du lancement des activités du mouvement.
Un nouveau mouvement vient de s’ajouter dans le cercle des organisations de la société civile. Il s’agit du Mouvement pour la Restauration de la Patrie (MOREP) qui a vu le jour le 01 juillet 2021. Dans le cadre du lancement des activités de la structure ce samedi 10 juillet 2021, les membres ont fait une sortie médiatique pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation délétère du pays.
« La marche des 03 et 04 juillet 2021, n’est pas une marche de l’opposition » a affirmé Kissou Félicien, coordonnateur du Mouvement pour la Restauration de la Patrie (MOREP). A l’écouter, cette marche loin d’être de l’opposition fut citoyenne, car ayant regroupé des Burkinabé apolitiques et de tous bords politiques qui s’indignent de la situation actuelle du pays. Ainsi, au regard de la mobilisation dans les différentes provinces, les conférenciers du jour osent croire que le pouvoir en place sera réceptif du message de ces marcheurs et mettra en place des stratégies qui permettront d’aller à l’offensive pour débusquer ces hommes « sans foi ni loi » qui endeuillent le pays au quotidien.
S’agissant des pays partenaires dans cette lutte contre le terrorisme, le MOREP a dénoncé le silence coupable de la France. Pour eux, ayant des détachements militaires dans notre pays, cette France dispose des informations sur la localisation et le mouvement de des groupes terroristes qu’elle refuse de partager. « Nous estimons que cette rétention d’informations constitue pour nous un partenariat complice et hypocrite qui ne sert pas à nos peuples et que nous dénonçons fortement », a martelé Marc Kayao, secrétaire général du mouvement. Tout en interpellant les autorités sur ce partenariat de « double jeu de la France », il indique que la meilleure posture des Africains demeure la promotion des stratégies endogènes de défense et de sécurité. Au cours de la conférence, les organisateurs ont interpellé le gouvernement a évalué la pertinence de l’état d’urgence et du couvre-feu en vigueur dans certaines provinces qui, à leur sens, rompt la chaîne de renseignements.
Parlant de l’affaire 96 millions de francs CFA pour l’achat d’un véhicule au ministre de la culture, des arts et du tourisme, Marc Kayao trouve que cela est contraire aux bienséances. « Dans un pays en proie au terrorisme, il est indécent qu’un ministre s’offre un véhicule de fonction de 96 millions », a-t-il faisant croire que cela est une inégalité sociale.
Notons que le MOREP est un mouvement apolitique qui joue le rôle de veille citoyenne notamment la dénonciation et l’interpellation des dirigeants par rapport à la gestion du pays et à la restauration de la patrie. Il organise aussi des sensibilisations sur le terrorisme.
Wendemi Annick KABORE