Le lundi 19 juillet 2021 à Ouagadougou, la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) en collaboration avec l’Ecole nationale de la garde de sécurité pénitentiaire (ENGSP) a organisé un séminaire de sensibilisation au profit des élèves GSP et le personnel administratif sur le thème « Forces de sécurité intérieure et réseaux sociaux ». Ce séminaire vise à enseigner ces derniers sur les enjeux liés à la cybercriminalité.
L’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC) a amélioré la qualité d’exécution du service dans le privé comme dans le public. Cependant, l’utilisation des TICs n’est pas sans conséquence surtout pour les services de sécurité. Comment amener les acteurs des services de sécurité à suivre cette évolution et à comprendre les possibilités que les TICs offrent aux malfaiteurs ? C’est pour répondre à cette question que la BCLCC en collaboration avec les premiers responsables de ENGSP a initié un séminaire de sensibilisation sur les enjeux liés à la cybercriminalité au profit des élèves ainsi que le personnel administratif de la garde de sécurité pénitentiaire. Ce séminaire placé sous le thème : « Forces de sécurité intérieure et réseaux sociaux », va permettre à une cinquantaine d’élèves de l’école nationale de la garde de sécurité pénitentiaire et aussi à la population de se protéger contre une éventuelle cybercriminalité.
Selon le commissaire principal de police, Moussa Zongo, responsable de laboratoire de criminalistique numérique et de veille technologique, par ailleurs représentant du Commandant de la BCLCC, il y a des dérives dans l’utilisation des TICs qui font désormais partie de notre vie quotidienne. C’est pourquoi, dit-il, il était nécessaire que les forces de l’ordre soient sensibilisées dans ce sens pour mieux lutter efficacement contre la cybercriminalité dans la vie active et dans leurs établissements.
Pour le directeur général de l’ENGSP, Pascal DABIRE Inspecteur de sécurité pénitentiaire divisionnaire, ce séminaire va beaucoup aider ces élèves dans l’exercice de leur fonction et dans la vie active. « Nous formons des élèves qui sont censés aller gérer des établissements pénitentiaires et au sein de ces établissements nous avons des détenus parmi lesquels figurent sans doute des auteurs de cybercriminalité. En tant qu’acteurs et encadreurs de ces détenus, avoir des notions sur la cybercriminalité va les aider dans leur travail. En plus, cette connaissance va les permettre de se prémunir contre ce danger, car ils vivent dans une société où les réseaux sociaux sont en vogue et ils peuvent aussi être victimes », a laissé entendre Pascal DABIRE. Quant aux élèves, ce séminaire est le bienvenu, car il va leur permettre désormais de mieux utiliser les TICs et de lutter efficacement contre la cybercriminalité.
La généralité sur les TICs et la cybercriminalité, les infractions courantes en matière et au moyen des TICs et les bonnes pratiques dans l’utilisation des TICs ont été les modules développés au cours de ce séminaire. Inoussa Zongo a donc invité les participants à une utilisation responsable des TICs et à être des ambassadeurs auprès de leurs collègues, amis et parents.
Aubin OUÉDRAOGO
