REPRISE DU PROCES DU PUTSCH MANQUE : LES AVOCATS DE LA DEFENSE DENONCENT DES ANOMALIES

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A 48 heures de la réouverture du procès du putsch manqué de septembre 2015, les avocats de la défense dénoncent des anomalies qu’ils disent avoir constatées. Ils l’ont fait savoir à travers une conférence de presse tenue le lundi 19 mars 2018 à Ouagadougou. 

 

Pour les avocats de la défense, même si certaines de leurs préoccupations lors de la précédente audience ont été prises en compte, des « anomalies » sont néanmoins constatées ont-ils souligné. Le décret portant nomination du juge Seydou Ouédraogo comporte toujours des erreurs car selon eux, ce dernier a été nommé en tant que président de la chambre de jugement,une juridiction n’existant plus, alors que leurs clients sont cités à comparaitre devant la chambre de première instance. A en croire maitre Mathieu B Somé,« Ouédraogo Seydou ne peut pas venir nous dire qu’il est le président de la chambre de première instance ; il est nommé clairement ici président de la chambre de jugement. Nous ne comprenons pas pourquoi ils n’ont pas pris le soin de reprendre un autre décret. » a-t-il souligné.

Les avocats dénoncent également ce qu’ils qualifient d’immixtion de la part de l’exécutif et estiment que celui-ci viole la constitution. « Aucun magistrat ne peut être nommé par décret du pouvoir exécutif. L’article 134 de la constitution est très clair sur ça. C’est une décision du conseil supérieur de la magistrature. Lorsque le pouvoir exécutif fait nommer des gens, fait et défait des juges, ne soyez pas étonnés que si vous comparaissez devant ces gens qu’on vous condamne » a déclaré Maitre Christophe Birba.

A la question de savoir s’il y aura des exceptions à la prochaine audience celui-ci a répondu par l’affirmative : « on n’a même pas encore abordé les exceptions, il y aura bel et bien des exceptions ». En dépit des anomalies que ces avocats disent avoir relevées ils ont indiqué qu’ils vont être présents à la réouverture du procès. « On va y aller.Nous avons reçu les citations ; nous on a dit de corriger. Mais s’ils ne veulent pas corriger, on va y aller ; il faut qu’on y aille » a laissé entendre Maitre Mathieu B Somé.

 

Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)

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