Burkina Faso : des journalistes à l’école des grands genres journalistiques, le grand reportage et l’investigation

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Réunis en session de formation à Ouahigouya du 22 au 26 Juillet 2021, une vingtaine de journalistes burkinabè issus de six régions du pays ont passé au peigne fin les deux grands genres journalistiques que sont le grand reportage et l’investigation. Et cela pour répondre aux besoins exprimés par l’Etat burkinabè dans le contrôle de la gouvernance économique et la participation citoyenne.

Burkina-Faso Dans le processus de la mise en œuvre du projet de gouvernance économique et de participation citoyenne, l’Association des Journalistes du Burkina(AJB) dans son programme d’activités a initié les 22 au 26 Juillet à Ouahigouya un atelier de renforcement de capacités des journalistes. Ainsi, venus des régions du Nord, du Centre-nord, du Centre, du Centre-sud, du Sud-ouest et des cascades, les acteurs de la communication ont mené des réflexions poussées sur les grandes rédactions.

Pour le président de l’AJB Guezouma SANOGO, le choix de ces deux grands genres journalistiques comme thème d’atelier s’explique par le fait que les journalistes éprouvent d’énormes difficultés dans la recherche d’action sur le grand reportage et l’enquête. La plupart des journalistes s’attachent quotidiennement au simple compte rendu d’évènement ou de séminaire.  De ce fait, cette formation permettra aux journalistes d’accroitre leur rendement dans le cadre du projet et aussi de renforcer la culture de l’initiative personnelle et de fond. C’est pourquoi, dans leur communication, Ladji BAMA journaliste d’investigation et Serge OULON expert en grand reportage tous formateurs lors de l’atelier n’ont pas manqué de rappeler aux participants la nécessité pour le journaliste de se dépasser des simples reportages. Le journaliste dans son action quotidienne doit jouer le rôle d’informateur mais aussi d’être un acteur de veille dans le processus de l’amélioration de la justice, de l’équité et la gestion rationnelle des ressources publiques. Le journaliste dans son action d’enquêteur lui permet de mener des réflexions très poussées et aussi se cultiver pour un meilleur traitement des informations recueillies. A cela il constituera pour son public un vrai repère pour le suivi citoyen.

Burkina-Faso Pour réussir un bon article de grand reportage, le journaliste doit nécessairement réunir un certain nombre de qualité que sont : l’observation, l’écoute, le goût et le toucher. Ainsi sur la chaine, aucune étape n’est à occulter. Le journaliste avant sa sortie terrain doit mener des préparations d’ordre documentaires et psychologique. Le journaliste enquêteur doit nécessairement connaitre son milieu de reportage et avoir sur le terrain un nombre important de témoignage sur son sujet de reportage. Les informations recueillies doivent être vérifiées et traitées rigoureusement.  En investigation, il existe des vérités cachées intentionnellement ou non de par sa nature et le journaliste sera amené à développer des initiatives personnelles afin de rendre en lumière ces hypothèses. Ainsi pour réussir une telle mission, plusieurs pistes sont à explorer. Elle répond aux critères suivants : je suis allé, j’ai cherché, j’ai trouvé et je vous démontre. A base de ces critères, les étapes à suivre sont les suivants : le choix de l’idée de l’enquête, le choix du sujet, la formulation de l’hypothèse, la réunion des sources par sortie terrain, le recoupage ou le dépouillement des informations recueillies, la rédaction et la publication.

Burkina-Faso Selon le formateur Ladji BAMA, le travail d’investigation au regard de sa lourdeur, sa confidentialité nécessite un engagement fort du journaliste. De ce fait en enquête, l’erreur n’est pas pardonnable et la non maitrise de la langue de Molière constitue également un danger pour le journaliste signataire et le public en général. Pour une meilleure réussite des deux genres ci-cités, le journaliste doit nécessairement s’investir c’est-à-dire s’exercer régulièrement dans la rédaction des articles de grands genres. Pour cela, les acquis de cette formation doivent servir de base aux journalistes débutants et aussi de perfectionnement aux journalistes  professionnels. « On n’oublie vite ce qu’on a appris mais on n’oublie guère ce qu’on a trouvé » martèle Ladji BAMA pour signifier que l’effort personnel contribuera à atteindre l’objectif général du projet.

Du reste au sortir de la formation, Nadège YE du journal SIDWAYA et MEDA Bienvenu de la Web diffusion RTB tous participants à la formation apprécient favorablement la qualité des échanges qui ont prévalues lors de l’atelier. Chacun est convaincu de l’intérêt que jouent le grand reportage et l’investigation dans le processus de la redevabilité citoyenne au Burkina Faso. Ainsi ils s’engagent à mettre en œuvre les acquis de la formation pour l’atteinte des objectifs du projet d’une part et aussi pour leur perfectionnement en général.

Boureima SOGOBA (correspondant)

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