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Les clients de A. T. sont généralement des orpailleurs, a-t-il fait savoir. Est-ce normal cette pratique ? ont demandé les juges. « Je ne savais pas que la vente de drogue était interdite », a-t-il fait savoir, indiquant que la vente se faisait à domicile. Pour les juges, s’il ne savait pas que cette pratique était interdite, pourquoi vendait-il les stupéfiants à domicile et non dans une boutique, ou pourquoi n’en donnait-il pas à ses enfants et sa femme.
Le ministère public a réfuté l’argument de A.T. d’autant plus que ce dernier avait déjà été arrêté par la police. A l’époque, la police lui avait notifié que la vente était interdite, a poursuivi le procureur. Et même A.T. avait été libéré en vue de collaborer pour mettre la main sur le plus grand nombre de trafiquants.
Le prévenu avait accepté le « deal » avec la police, mais il n’a pas respecté les clauses du «contrat». En effet, A.T. a nargué les policiers, en changeant de fournisseurs. Selon le procureur, A.T. est coupable et ne peut bénéficier de circonstances atténuantes.
Il a donc recommandé deux ans de prison ferme et 500 000 F CFA d’amende pour l’accusé. La défense du prévenu ne l’entendait pas de cette oreille, car pour elle, aucun élément dans le dossier ne prouve que ce que détenait son client fût de la drogue. De son avis, aucune analyse n’a été faite au préalable. Selon la défense, c’est le refus de son client de collaborer qui l’a conduit à la barre. « On s’acharne sur mon client, parce qu’il a refusé de collaborer.
On ne peut pas infiltrer le milieu de la drogue, sans être comme eux », a-t-il renchéri, en faisant comprendre que le commissaire de police qui a autorisé le «deal» devrait être également poursuivi. Mais au verdict, A.T. va écoper de 2 ans de prison et être sommé de payer une amende de 500 000 FCFA.
Rassemblés par
Boudayinga J-M THIENON
Sidwaya