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Dans un courrier, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) dénonce un changement tardif de certains critères de sélection qui pourraient désavantager le Maroc face à son concurrent composé par le trio États-Unis – Canada – Mexique. La tension monte.
Plus la date fatidique du 13 juin approche, et plus le Maroc s’inquiète de la manière dont la FIFA gère le dossier de l’attribution de la Coupe du Monde 2026, qui se disputera à quarante-huit équipes. Mardi, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a publié un courrier adressé par son président Fouzi Lekjaa à la Fédération internationale ainsi qu’aux membres de la commission technique, dans lequel elle proteste contre le changement tardif – par la FIFA – de certains critères de sélection du pays qui sera désigné pour organiser le Mondial.
La veille du dépôt du dossier marocain, le 26 mars, la Fédération dirigée par Gianni Infantino, a curieusement modifié les critères d’évaluation des candidatures. Entre autres nouveautés, elle a instauré l’obligation pour une ville hôte de compter au minimum 250 000 habitants, et le fait que les aéroports soient en capacité d’accueillir au moins 60 millions de passagers par an. S’y ajoutent, le respect d’une distance maximale d’une heure trente entre un aéroport et une ville hôte ou l’agrandissement des « fans zones ».
Des critères disqualifiants ?
Or, trois des douze villes retenues par les Marocains n’atteignent pas 250 000 habitants : il s’agit de Ouarzazate (71 000), Nador (160 000) et El Jadida (195 000), selon les estimations de 2014.
En revanche, dans le dossier concurrent, celui du trio États-Unis – Canada – Mexique, aucune ville n’est concernée par ce critère. D’où le sentiment assez largement ressenti au Maroc que la FIFA chercherait à favoriser la candidature américano-canado-mexicaine.