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« Nous regardons évidemment tout ça de très près », a déclaré jeudi à la presse le président exécutif de la Fédération des Jeux du Commonwealth, David Grevemberg.
« Nous avons un service spécialisé autour des visas, mais tant que personne n’aura formellement dépassé la date d’expiration de son visa ou déposé une demande d’asile, nous ne pouvons que surveiller la situation. Pour le moment, nous concentrons nos efforts sur le fait d’apporter notre aide aux équipes qui recherchent leurs athlètes », a-t-il ajouté.
Deux jours avant la nouvelle vague de désertions, les trois haltérophiles Olivier Matam Matam, Arcangeline Fouodji et Petit Minkoumba, ainsi que les boxeurs Christian Ndzie Tsoye, Ulrich Yombo, Arsene Foko, Christelle Ndiang et Simplice Fotsala avaient disparu du village des athlètes alors qu’ils devaient entrer en compétition.
Des précédents
« On ne l’a pas vu venir, quand les athlètes préparent un coup pareil ils le font en toute discrétion. On ne sait pas quelles sont leurs motivations », résume, désabusé, Bertrand Mendoya, le président de la fédération camerounaise de boxe depuis Gold Coast. Cet épisode de désertion lors d’une grande compétition n’est pas une première dans l’histoire du sport camerounais.
Nous leurs demandons juste de respecter la loi, de profiter, mais de respecter la loi
En 2006 déjà, lors des Jeux du Commonwealth organisés à Melbourne, 9 athlètes camerounais avaient pris la fuite, et 7 autres lors des Olympiades de Londres en 2012. À l’occasion des Jeux olympiques de Sydney, en 2000, plus de 100 athlètes de nationalités diverses étaient restés en Australie après l’expiration de leur visa.
En règle jusqu’au 15 mai
« Pour l’instant on ne peut pas faire grand chose, ils ont des visas, ils sont dans leur droit s’ils veulent voyager dans le pays, les autorités ne peuvent pas engager la moindre poursuite, même si nous les avons prévenu de ces disparitions », ajoute Bertrand Mendoya. Le reste de la délégation camerounaise quittera l’Australie le 15 avril à l’issue de la compétition. Les visas des athlètes eux, courent jusqu’au 15 mai.