Pour l’ancien président du Botswana Ian Khama, la Cour pénale internationale (CPI) doit poursuivre sa traque des dirigeants africains qui « plongent leurs pays dans le chaos ».
On pourrait l’appeler « première estocade » de l’après-pouvoir de Ian Khama. Dans une interview accordée à la BBC, l’ancien président botswanais qui a démissionné en mars dernier, a encore brocardé certains dirigeants africains dont la gouvernance continue de poser problème à ses yeux.
Une gouvernance dont la principale conséquence est telle que de nombreux peuples africains croupissent dans la misère vivant avec moins d’un dollar par jour. Pire, encore, de nombreuses méthodes de conquête ou de conservation du pouvoir impactent fort négativement la vie des populations qui sont souvent victimes de toutes les violations des droits de l’homme.
Pour l’ancien général, la CPI devrait sévir davantage afin de dissuader tous ces dirigeants africains « qui plongent leurs pays respectifs dans le chaos ».
Âgé de 65 ans, Khama a succédé à Festus Mogae en 2008. Élu comme ses trois prédécesseurs dans les conditions de transparence indubitable selon des ONG, Ian Khama a démissionné en fin mars dernier, soit 18 mois avant la fin de son mandat, conformément à la Constitution. Question de se reposer disait-il. “Je n’ai jamais trouvé la politique agréable. Mais je distingue la politique du travail du gouvernement », a-t-il confié hier à BBC.
Le fils du premier président botswanais est aussi connu pour son discours franc et direct caractérisé par le non-respect des usages diplomatiques dans ses sorties contre ses homologues africains. Il n’a par exemple pas mis des gants pour appeler Kabila et Mugabe à la démission.
Le quatrième président du Botswana n’a pas hésité non plus à faire convoquer l’ambassadeur des États-Unis lorsque Donald Trump avait décrit les États africains et Haïti comme des “pays de merde”.
John Ndinga Ngoma