Algérie : la Banque mondiale critique les orientations du gouvernement Ouyahia

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Dans un court rapport, l’institution de Bretton Woods déplore le recours à la planche à billets, qui entretient une illusion autour des indicateurs sur la croissance à venir pour 2018. Mais le rapport ne propose que peu d’alternatives à Alger, en dehors de l’endettement extérieur. Une option que le Premier ministre a écarté dans plusieurs discours.

« L’année 2018 sera sans aucun doute meilleure que l’année précédente pour plusieurs raisons à commencer par l’augmentation, par l’État, du volume des budgets, ainsi que la dynamique que connaissent l’économie et l’investissement depuis le deuxième semestre de 2017 et les premiers mois de l’année en cours. » Le premier ministre Ahmed Ouyahia se voulait optimiste, ce 14 avril, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du gouvernement et dont APS, l’agence de presse algérienne, a rapporté les grandes lignes. Las, un court rapport de deux pages de la Banque mondiale sur les perspectives économiques algériennes, publié ce 17 avril, est venu tempérer ces prévisions radieuses.
Recours à la planche à billets

Certes, écrivent les analystes de l’institution financière, « la croissance devrait reprendre rapidement en 2018 ». Un tableau indique que la croissance du PIB réel en 2018 devrait s’établir à 3,5% contre 2,1 en 2017.

Mais la phrase continue, et l’euphorie s’arrête là. « Par suite du processus d’expansion budgétaire » cette croissance n’est pas si rassurante, à en croire le document, qui juge durement la politique de recours à la planche à billets.

« L’intention manifestée par les autorités de recourir au financement monétaire est très préoccupante », écrivent les analystes de Bretton Woods, pour qui « le recours au seigneuriage pour financer le déficit budgétaire » peut mener le pays « vers une crise financière ».

« Sans financement non conventionnel, toute l’économie algérienne s’arrêtera brutalement », déclarait encore en septembre 2017 le Premier ministre algérien, devant les sénateurs. Ce sont bien les choix de la Primature qui sont durement jugés dans le document de la Banque mondiale.ie : la Banque mondiale critique les orientations du gouvernement Ouyahia

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