Haut conseil du dialogue social : Les membres installés par le chef de l’Etat

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La prévention et le règlement des conflits sociaux du monde du travail, la promotion de la concertation sur toute question relative au climat social, sont quelques missions assignées au Haut conseil du dialogue social (HCDS). Les membres de cette institution ont été installés le jeudi 3 mai 2018 par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a procédé à l’installation des membres du Haut conseil du dialogue social (HCDS). Trente au total, ils ont pour premier responsable, Jean-Marc Domba Palm en qualité de président. L’institution elle-même est un instrument de promotion du dialogue social et de la concertation permanente avec les partenaires sociaux. C’est un organe national tripartite composé de 30 membres, représentants les employeurs, les travailleurs et le gouvernement. Il a pour mission de promouvoir le dialogue social à tous les niveaux, national, sectoriel, dans les secteurs publics, para public et privé y compris dans l’économie informelle a confié le ministre de la Fonction publique du Travail et de la Protection sociale, Seyni Ouédraogo. Selon ses explications, l’institution est chargée notamment au terme de son décret de contribuer à la prévention et au règlement des conflits, de formuler des propositions et des recommandations et émettre des avis sur toute autre préoccupation liée au renforcement de la dynamisation du dialogue social notamment l’élaboration d’une charte nationale du dialogue social pour la prévention et la gestion des conflits sociaux. Il ajoute qu’elle est également chargée d’encourager et de faciliter le dialogue permanent entre les employeurs et les employés dans les entreprises et les administrations publiques. Elle procède également à des études et à des recherches sur toutes les questions relevant de sa compétence a-t-il soutenu avant d’ajouter qu’elle procède à un renforcement des capacités des partenaires sociaux à tous les niveaux. Ce sont là les missions assignées au Haut conseil du dialogue social, énumérées par le ministre Seyni Ouédraogo.

Il peut d’ores et déjà être confiant sur la détermination du HCDS à accomplir lesdites missions avec succès au regard de la déclaration faite par son président Jean-Marc Domba Palm : « le haut conseil du dialogue social entend jouer pleinement sa partition dans la médiation sociale ». Il faut rappeler que le HCDS tire profit de la représentation du gouvernement, du patronat et des partenaires sociaux au niveau de ses organes. Dans son allocution, il va rappeler à ses collaborateurs, que c’est sur le terrain du renforcement des capacités de leurs mandataires dans les domaines de la prévention, de la gestion et de la résolution des conflits sociaux qu’ils sont tous attendus. A l’en croire donc, l’œuvre à laquelle les membres du HCDS sont conviées est d’une part de jeter les bases solides d’un climat social apaisé pouvant assurer la création de richesse ; d’autre part, de susciter une culture du dialogue social pouvant garantir une redistribution équitable de ces richesses. D’après lui, il s’agira de contribuer à mettre en œuvre des politiques susceptibles de procurer davantage le bien-être aux populations en général, aux masses laborieuses en particulier. Si la législation sociale burkinabè offre des procédures de règlement des différends individuels et collectifs pouvant survenir dans le monde du travail, le rôle du HCDS selon Jean-Marc Domba Palm est aussi de mettre en œuvre des stratégies pour désamorcer les conflits de travail et atténuer leurs conséquences néfastes sur l’économie et la cohésion sociale. C’est conscient de ce fait, qu’il déclare : « le dialogue social est une voie à emprunter pour éviter ou pour limiter les conflits en rappelant à chacun ses droits et aussi ses devoir ».

Espérant compter sur l’abnégation de ses collaborateurs pour mener à bien la mission assignée à eux, le président du HCDS leur a rappelé que le temps est à l’action pour jeter les bases de la compréhension entre les filles et fils du Faso, afin de renforcer la cohésion sociale. Pour que cela soit effectif, il leur a fait comprendre qu’ensemble, ils doivent s’employer à mettre en place des mécanismes adaptés de rapprochement des composantes de la société à l’échelle nationale et à tous les niveaux sectoriels dans l’intérêt bien compris des populations. Pour lui, « Le monde est en pleine mutation et celui du travail n’échappe pas à cette règle ». Fort donc de ce constat, il soutient que « la prospective doit donc être notre crédo afin de nous permettre d’adopter et de proposer de bonnes résolutions et recommandations ». Il faut le dire, ces résolutions et recommandations seront issues du dialogue social qui selon lui, ne saurait s’accommoder de la volonté de quiconque d’imposer les valeurs qui l’animent et semblent aller de soi pour lui. Au contraire indique-t-il, il consiste à rapprocher des points de vue, qui au départ peuvent être différents, voire divergents.

Thierry KABORE (collaborateur)

 

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