A la loupe Macaronique

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Emmanuel Macron est attendu à Ouaga le 27 novembre 2017, une capitale martyre qui après  27 ans de chape de plomb et de simulacre de démocratie a déboulonné Blaise Compaoré qui rêvait de régner à vie. Le président Macron séjournera au Faso jusqu’au 29 novembre date anniversaire de l’élection présidentielle de 2015 qui a mis un terme à la Transition et qui a porté au pouvoir, Roch Marc Christian Kaboré, candidat du MPP. Le koro Roch recevra son homologue français de 21 ans son cadet. Macron sera là pour témoigner sa solidarité avec le peuple burkinabè qui a mis fin à une dictature après des années de lutte pour accéder à la liberté et à la démocratie.

Inspecteur des finances et brillant fonctionnaire, Macron a été choisi pour présider les destinées de son pays. Le jeune Macron fils d’un couple de médecins a osé défier le système pour mettre la France malade en marche.

Macron ne vient pas ici en sauveur. Macron vient à la rencontre d’une jeunesse militante et résistante. Une jeunesse qui s’est défait au prix fort du sang d’un dirigeant despote. Le nouveau président français veut écouter les complaintes de cette jeunesse.

Par son approche et les symboles choisis, Macron tranche d’avec ses ainées de l’ancienne métropole, qui se rendaient dans les capitales africaines pour cogner du cognac. Macron appartient à cette génération de jeunes africains qui ont su s’approprier des combats de leur époque.

Macron arrive dans un pays qui porte le macaron de tout est urgent. Les attaques sont récurrentes au Sahel quand bien même on sait que le terrorisme ne pourra jamais prospérer au Burkina.  Dans une récente interview à des medias français ; le président Roch Kaboré avait accusé, secret de polichinelle, son prédécesseur Blaise Compaoré de collusion avec les mouvements radiaux qui s’activent au sahel.

Cette jeunesse s’impatiente de faire savoir a Macron que la terre du Burkina ne saurait servir de base militaire à la France et que l’intervention et l’appui de la France doit être limité dans le temps. Que le défi du Burkina, c’est celui de l’éducation, la jeunesse estudiantine veut profiter des opportunités de la digitalisation dans son cursus avec des formations à distance. A la veille de l’arrivée de Macron, la jeunesse d’indigne de la traite négrière actuelle en Libye pendant laquelle des migrants africains sont vendus aux enchères après une déstabilisation de ce pays par l’intervention française.

On le lui dira macroniquement !

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