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« Sur la base de la situation actuelle et des informations disponibles », le directeur général de l’OMS a décidé de convoquer « un Comité d’urgence (…) le vendredi 18 mai pour fournir des conseils sur la question de savoir si l’épidémie actuelle constitue une urgence de santé publique de portée mondiale », a indiqué l’agence de l’ONU dans un bulletin.
La décision finale revient en principe au directeur de l’OMS. Ce dernier, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévu de s’exprimer vendredi devant les médias à Genève.
Selon l’OMS, un premier cas confirmé d’Ebola en zone urbaine a été enregistré à Mbandaka, ville d’environ 1,5 million d’habitants sur le fleuve Congo et reliée à Kinshasa par de nombreuses liaisons fluviales. Ce cas « augmente le risque de propagation en RDC et dans les pays voisins », selon l’OMS.
Aussi, l’OMS a révisé son évaluation du risque de propagation de l’épidémie, désormais considéré « très élevé » au niveau national et « élevé » pour les pays voisins. Au niveau mondial, le risque de propagation est classé « faible ».
Le 8 mai, les autorités de la RDC ont déclaré une épidémie d’Ebola dans le Nord-Ouest, près du Congo-Brazzaville. La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.
Dans l’épidémie actuelle, les cas avaient jusqu’à présent été uniquement recensés dans la région de Bikoro (nord-est de Kinshasa), zone rurale très difficile d’accès à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
L’OMS a compté au total 44 cas (3 cas confirmés, 20 probables et 21 suspects), dont 23 décès.
L’OMS indique qu’elle est en train d’envoyer 7.540 doses d’un vaccin expérimental. 4.300 doses sont déjà arrivées à Kinshasa.
« La logistique et les équipes de vaccination sont mis en place pour débuter la vaccination le plus tôt possible », souligne l’OMS.
L’épidémie d’Ebola la plus violente de l’histoire a frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L’OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction.