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Le National Democratic institut(NDI) a organisé à Ouagadougou ce 22 mai 2018, une conférence publique sur la participation des femmes dans la gestion des affaires publiques. La conférence s’est tenue autour du thème : « obstacles à l’inclusion et à la participation des femmes à la gestion des affaires publiques ». L’objectif visé est d’impulser une dynamique de partage de point de vue, d’échange d’expérience en stratégies, pour une meilleure représentation des femmes dans la sphère de prise de décision.
Selon Nestorine Sangaré modératrice de la conférence, de 1958 à nos jours le Burkina Faso n’a pas encore dépassé le niveau de six femmes dans le gouvernement. Cela porte à croire que les femmes sont toujours confrontées à ses obstacles dans la prise d’initiatives politiques. En effet, des obstacles sur divers horizons notamment, l’inapplication des textes juridiques relatifs au quota genre dans les instances dirigeantes, le manque de volonté des femmes elle-même à faire de la politique faute de pesanteurs sociales.
Outre cela il est à relever le mode de fonctionnement de certains partis politiques qui parfois ne prévoient pas de place pour la femme dans la prise des décisions. C’est fort de ce constat que le NDI a organisé cette conférence pour relancer le débat et susciter des solutions afin d’éliminer tous les obstacles qui entravent la participation des femmes à tous les niveaux de la vie publique et privé.
Au Burkina Faso, bien que des conventions aient été ratifiées, des textes juridiques promulgués pour la protection et la promotion des droits des femmes, la mise en application peine à être une réalité. A en croire ces propos, la représentativité des femmes dans l’arène politique demeure très faible.
Les participants du jour, notamment les responsables de partis politiques, les leaders d’opinion, les représentants d’OSC, les femmes et jeunes engagés en politique, ont tous affichés leur volonté à se battre pour tirer leur épingle du jeu à travers des partages d’expériences et de solutions. Les solutions qui ont été relevées pour permettre la participation des femmes sont entre autres la formation, la solidarité entre les femmes et l’engagement des organisations de la société civile à travailler afin de mobiliser davantage les femmes pour qu’elles défendent leur droit notamment en matière d’application des textes juridiques.
Outre cela, Nestorine Sangaré estime qu’un travail doit être fait au niveau des médias pour qu’il ait plus de visibilité des femmes et que ces dernières soient promptes à accepter les différentes interviews qui vont les leur être demandé. Par rapport à la stratégie, elle pense qu’il faut travailler à assurer la relève car de plus en plus ce sont les femmes un peu plus âgées qui occupent les postes. Quant à l’accompagnement des médias, Dieudonné Zoungrana, un des panélistes pense que la presse classique arrive à mettre les femmes qui font la politique sous les feux des projecteurs. « Les médias ont tendance à aller du côté des femmes qui font la politique car ce sont des oiseaux rares parce que l’arène politique est parfois réservé au Hommes ». Il ajoute que les femmes elles-même doivent travailler à bannir les clichés négatifs qui sont véhiculées sur les réseaux sociaux par le biais des femmes elles-mêmes.
Le National Democratic institut(NDI) prévoit d’autres conférences et d’émissions radiophoniques pour que les acteurs qui réfléchissent aux solutions, se rendent comptent de la perception du citoyen lambda par rapport à l’inclusion et la participation des femmes à l’enracinement de la démocratie.
Blanche BAILLY