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“Nous espérons un engagement des responsables libyens pour un scénario de sortie de crise”, il y a quelque 24 heures, la présidence française nourrissait ce rêve de voir les acteurs de la crise politico-militaire libyenne poser un acte fort en faveur d’une paix durable.
Un rêve qui vient finalement de se réaliser. À l’issue d’un sommet de « haut niveau » tenu à Paris à l’initiative du président français Emmanuel Macron, le Premier ministre Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays se sont enfin accordés sur la date de la tenue des élections législatives et présidentielle. Ces scrutins auront lieu le 10 décembre prochain sur toute l‘étendue du territoire libyen.
“Nous nous engageons (…) à travailler de façon constructive avec l’ONU pour organiser des élections crédibles et pacifiques (…) et à respecter les résultats des élections”, indique “la déclaration politique” lue en arabe et approuvée par les quatre responsables libyens : le Premier ministre du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, et celui du Conseil d’Etat, Khaled al-Mechri.
Les signataires de l’accord se sont aussi engagés travailler en synergie de manière à mettre hors d‘état de nuire quiconque fera « obstruction au processus électoral ». Et surtout unifier les forces de défense et de sécurité afin de faire face à la menace jihadiste.
Cet accord devrait ainsi permettre à la Libye de sortir d’une crise politico-militaire qui la frappe depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 suite à une insurrection populaire.
D’où l’optimisme du président français qui a expliqué que l’accord conclu entre les principaux responsables libyens à Paris est “une étape clé pour la réconciliation”. Emmanuel Macron s’est également félicité d’une “rencontre historique qui est accompagnée par l’ensemble de la communauté internationale”.