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Face au défi de l’insécurité alimentaire dont le Burkina Faso est confronté, l’opposition politique, est monté au créneau pour dépeindre les réalités auxquelles les populations sont confrontées et formuler son souhait à l’endroit du gouvernement. A cet effet, le président du congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboigo a laissé entendre que si rien n’est fait pour renverser la situation, cela risque d’être catastrophique pour le pays. « Le constat que nous avons fait de la campagne agricole passé montre que déjà 22 provinces sur 45 sont dans un cas de déficit alimentaire, et cela prouve que les populations de ces provinces sont en souffrance. C’est pourquoi nous exhortons le gouvernement à prêter une oreille attentive aux demandes émanant des organisations des secteurs agricoles et pastorale» a-t-il relevé. Pour lui, le problème de l’insécurité alimentaire du Burkina est lié à l’absence de politique agricole maitrisée de la part du gouvernement en place. Mais il dénote également le constat d’une distribution gratuite de semences améliorées et d’engrais qui n’a plus suivi son court depuis 2014 et qui pourtant permettaient aux agriculteurs d’avoir une productivité importante.
De façon concrète, l’opposition attend du gouvernement qu’il révolutionne à moyen terme la pratique de l’agriculture et l’élevage du pays, pour ainsi atteindre l’autosuffisance alimentaire. Pour rappel, la campagne agricole 2017 2018 n’a pas été satisfaisante du faite de la mauvaise pluviométrie et des attaques des ravageurs,d’où une baisse de 11% par rapport celle précédente.
Quant à la question de réduction de 40% des postes à pourvoir dans la fonction publique cette année, à en croire Eddie Komboigo, cela est un recul grave car le gouvernement ne fait rien de sérieux pour promouvoir l’auto-emploi des jeunes. De son avis « Le gouvernement n’offre pas d’autre choix aux jeunes diplômés, pourtant fer de lance du développement et de l’avenir du pays. Mais également rien n’est fait pour aider le secteur privé à se développer afin d’absorber le trop plein de jeunes diplômés qui cherchent des emplois ».
Au sujet du projet de loi révisant le statut de l’opposition, le président du CDP confie que « ce projet de loi a été initié par le gouvernement, mais c’est justement au moment de son adoption que les députés de la majorité ont trouvé moyen de boycotter le texte. Qu’à cela ne tienne poursuit-il, l’opposition dit ne pas comprendre cette manière de travailler, et qu’un gouvernement peut retirer un texte, mais ne peut le faire au moment du vote ».
Flore Kini (Stagiaire)