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C’est un fait que l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication(TIC) participe de la démocratisation de l’information à travers les multitudes de données qui sont quotidiennement échangées sur les réseaux sociaux, les systèmes informatisés ou autres services en ligne. L’acquisition des informations revêt désormais un caractère stratégique aussi bien sur les plans économiques, sociaux et politiques. D’où la convoitise effrénée que l’acquisition de ces informations suscite. Cette convoitise est le fait de personnes qui ne rechignent devant la moindre ignominie pour extorquer des données sur des tierces personnes : il s’agit de cybercriminels. La cybercriminalité donc, se manifeste entre autres par le vol de données bancaires, le piratage de sites internet aux fins de faire passer des messages politico-idéologiques. Il y a donc lieu de doter le plus grand nombre de citoyens d’outils en vue d’y faire face. C’est l’idée qu’a initiée, le Mouvement des Actions contre la cybercriminalité(MACC), une organisation de la société civile(OSC) qui, prenant le problème à bras le corps, a décidé d’effectuer une tournée dans les régions en vue d’atteindre le plus nombre. Pour son président Joseph Daboué, l’initiative vient du fait que toutes les sensibilisations du genre sont circonscrites à la seule ville de Ouagadougou. « Le fait de prémunir le maximum de citoyens d’outils de protection contre le fléau de la cybercriminalité, participe de la sécurité collective » explique-t-il.
« Cette initiative est de la plus grande importance puisque nous sommes confrontés à des difficultés tant techniques que sécuritaires à travers les actions que nous initions pour le bonheur de nos compatriotes au sein du ministère de l’Economie numérique et Postes. Mais comme vous le savez, l’homme n’est mieux protégé que par lui-même. » explique le représentant de Madame le Ministre de l’Economie Numérique et des Postes, Rodrigue Guiguemdé, par ailleurs Directeur Général de l’Economie Numérique. Il y a donc lieu que les bénéficiaires participent aux séances de sensibilisations avec le plus grand intérêt, a -t-il poursuivi.
Selon la marraine Alice Ouédraogo, informaticienne de son état, qui dit avoir suivi la vulgarisation de l’informatique depuis plus d’une vingtaine d’années, les problèmes de sécurité que la cybercriminalité pose, mérite que toute action en ce sens soit saluée. « L’initiative est d’autant plus salutaire qu’elle est la première sur la question » a-t-elle précisé. Pour elle, tout comme les autres formes de sécurités, la sécurité informatique mérite une attention accrue.
Soumana Loura