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La Confédération des Institutions Financières (CIF) d’Afrique de l’Ouest a honoré ce 21 juin 2018, à Ouagadougou, une tradition chère aux institutions de micro finance. Il s’agit de la tenue de sa neuvième assemblée générale ordinaire, au cours de laquelle, le directeur général de la CIF, Alou Sidibé a présenté le portait 2017 du réseau CIF. Un bilan jugé croissant par ce dernier comparativement à l’année dernière. Selon le président du conseil d’administration de la CIF, Inoussa Sawadogo, l’année 2017 a été sans doute difficile pour la CIF et certains de ses réseaux membres. En effet, la situation politico-économique du pays siège à savoir le Burkina Faso, est caractérisée par de multiples troubles sécuritaires. « Ce qui n’a pas été favorable pour le déroulement normal des activités de la CIF », a-t-il regretté. À cela, s’ajoute la persistance de l’insécurité sociopolitique du Mali, pays d’implantation de deux (02) réseaux membres de la confédération. Selon le représentant du ministre en charge des Finances, Souako Norbert Kohoum par ailleurs conseiller technique d’État chargé de l’Aménagement du territoire, la micro finance étant confrontée aux crise sociopolitiques, financières régionales et internationales, l’évolution bien réelle de l’environnement de la micro finance interpelle les acteurs investis dans la promotion de l’inclusion financière que sont la CIF et ses réseaux membres à développer des stratégies adaptées et de nouvelles technologies pour mieux répondre aux nobles ambitions nourries pour la micro finance Ouest-Africaine.
Pour lui, la preuve est que, le regroupement en une confédération régionale constitue une force additionnelle pour affronter les grands défis et enjeux de la micro finance. Pour ce faire, le représentant de madame le ministre, a salué l’engagement et la détermination de la CIF à travers les actions des réseaux qui la composent à apporter leurs contributions appréciables à l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables des États respectifs. Aussi, il a félicité l’ensemble des acteurs du réseau CIF pour leur œuvre d’édification et de promotion des coopératives d’épargne et de crédit dans la sous-région Ouest Africaine. Malgré ces troubles sociopolitiques, à entendre le PCA de la CIF, des acquis ont été enregistrés. Ainsi, il s’agit, entre autres, la mise en œuvre des plans d’actions correctives des lacunes relevées par l’étude diagnostique des causes de départ et de la faible participation des membres à la vie coopérative. Aussi, il y a le renforcement des performances sociales par la réalisation d’audits sociaux dans les réseaux membres de la CIF. Au regard de ces acquis engrangés, le PCA a affirmé que la CIF avance parce que ses différents paliers engagent des reformes capables de répondre aux attentes des populations. Cependant, de nombreux défis restent toujours à relever d’ici à 2018, a fait savoir Inoussa Sawadogo. Il s’agit, entre autres, de l’acquisition d’un système d’informations et de gestion pour répondre aux exigences de la sécurité et de la fiabilité de nos informations à tous les niveaux, et la poursuite de l’amélioration de la gestion du crédit qui est un défi de tous les acteurs du réseau CIF.
La CIF, une démonstration de la solidarité coopérative financière
Il est important de rappeler que la CIF est un regroupement régional de systèmes financiers décentralisés (SFD), fondée sur la solidarité de six (06) grandes faitières nationales de coopératives d’épargne et de crédit réparties dans cinq (05) pays de l’Afrique de l’Ouest que sont le Bénin (FECECAM-BENIN), LE Burkina Faso (FCPB), le Mali (KAFO JIGINEW et NYESIGISO), le Sénégal (UM-PAMECAS) et le Togo (FUCEC-TOGO). Ainsi, le réseau CIF compte 4 500 000 membres coopérateurs. Ce réseau CIF a pour mission de contribuer fortement à l’inclusion financière et au développement socio-économique des populations dans la zone UEMOA, à travers des réseaux de coopérations financières viables et responsables offrant des services adaptés et accessibles.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)
