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L’Adjudant NION Jean Florent Akoé est le troisième accusé à comparaitre devant le Tribunal militaire délocalisé dans la salle des Banquets de Ouaga 2000 , dans le cadre du putsch manqué du 15 septembre 2015 . Né en 1974, père de trois enfants et décoré de la médaille militaire ,l’adjudant NION Jean Florent Akoé est accusé d’ attentat à la sureté de l’Etat , meurtre , incitation à commettre des actes contraire au règlement et à la discipline , coups et blessures volontaires.
Dans sa tenue militaire , l’adjudant est arrivé à la barre d’abord par une salutation d’usage comme s’il est en face de sa hiérarchie avant de commencer son récit lorsque le juge militaire SEIDOU Mamadou lui a posé la question où étiez-vous le 15 septembre 2015 ?
« le 15 septembre 2015 à 8 heures j ‘ai escorté le président Michel KAFANDO au palais de Kosyam. Après j’ai garé mon véhicule et je suis rentré dans mon poste de garde. Vers 9 Heures BADIEL Elois et KOUSSOUBE Roger sont venus me dire : « nous avons reçu une instruction du Général Gilbert DIEDERE de faire un coup d’Etat ce jour-là même ». J’ai eu peur car j’ai travaillé pendant 20 ans avec Blaise Compaoré mais je n’ai jamais entendu ça ». Il continu son récit en disant « aussitôt j’ai envoyé un SMS au Général Gilbert pour vérifier l’information , il m’a dit de venir chez lui à la maison . Arrivé chez lui j’ai exposé le problème et je n’ai pas entendu autre réponse du Général que : « C’est pas encore fait ? » .
Je suis revenu au palais , j’ai vu un attroupement sous le Hole , j’ai soufflé à l’oreille du major BADIEL « l’information est fiable » .
A un certain moment de son récit l’adjudant c’est arrêté. Alors le président de la cours lui demande : « c’est tout », il répond j’en viens . « je ne me rappel pas exactement l’heure mais ce dont je me souviens , un véhicule est garé et on me dit d’embarquer . Il y avait NEBIE Moussa, Diallo ADAMA a bord . Lorsqu’on est arrivé à la présidence où se tenait le conseil des ministres , je ne me rappel pas du nombre mais ce que j’ai entendu dire « monsieur le président , on est attaqué on vous amène en lieu sure » .
Après le récit de l’adjudant NION Jean Florent ,le parquet militaire a fait une remarque en disant que c’est essentiellement ce qu’il avait dit lors sa déposition devant le juge d’instruction « Nous louons l’adjudant NION pour sa déclaration , mais nous ne sommes pas en harmonie avec son récit » a dit le procureur militaire Alioun ZANRE .
Pour sa défense NION Jean Florent , a expliqué la responsabilité de Isaac ZIDA dans ces évènements . Pour lui ZIDA a semé la zizanie au sein du Régiment de Sécurité Présidentiel ex RSP. « ZIDA n’a pas chercher la cohésion du RSP , parfois il nous a fait pleurer , on était obligé d’aller chercher les conseils auprès des sages » a-t-il dit. « il a même empoisonné la troupe avec 25 millions pour des missions avec des jeunes qui avaient des armes individuelles sans numéro du RSP » a – t-il poursuivi avant d’ajouté que « ce que j’ai posé comme acte je dois répondre c’est pourquoi j’ai dit la vérité » et « j’étais au mauvais endroit au mauvais moment . Si je n’étais pas de service ce jour-là, je ne saurai pas à votre barre aujourd’hui »
Son avocat Me NION Adrien a demandé au parquet d’apporter les preuves matérielles afin de faire la confrontation avec son client.
Après l’adjudant NION Jean Florent , c’est au tour du Caporal DAH Sami de passer à la barre aux environs de 15 Heures. Celui-ci a déclaré qu’il ne reconnaissait pas les faits qui lui sont reprochés. Son attitude devant la barre a conduit le président du tribunal a demandé à son avocat Me Arno SAMPEBRE de se consulter avant la suite de l’interrogatoire. L’ audience est suspendue et reprend le mercredi 04 juillet 2018.
FIAKOFI kossi (Stagiaire)