Gabon: le pouvoir essaye d’éteindre la polémique sur les mesures d’austérité

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Au Gabon, l’annonce des mesures d’austérité pour réduire la masse salariale et le train de vie de l’Etat continue d’alimenter la polémique. L’opposition et les syndicalistes jugent injustes la réduction des salaires, la suspension des recrutements et des concours d’entrée dans les écoles professionnelles pendant trois ans. Le ministre du Budget a rompu le silence ce jeudi. Il a indiqué que les mesures ne touchent pas les petits fonctionnaires qui gagnent moins de 650 000 francs CFA. Les coupes ont été opérées au sommet.
Le Gabon n’est pas en crise, a martelé le ministre du Budget. Jean-Fidèle Ontadault a révélé que le pays table sur une croissance de plus de 2% en 2018, comme l’année dernière. Cependant, trois indicateurs alarment l’exécutif : la masse salariale de 710 milliards de francs CFA par an qui absorbe 59% des recettes publiques, la dette qui dépasse 50% du PIB et enfin le maigre budget d’investissement.
Le ministre Otandault a ensuite égrainé l’impact à très court terme des mesures annoncées : « La réduction des effectifs de la prison de la République aura un impact de 3 milliards. La réduction de la taille du gouvernement, c’est une économie de plus de 3 milliards. La suppression des voyages en première classe, c’est 9 milliards. Donc, l’impact économique est là. C’est l’augmentation de nos recettes et c’est surtout de l’investissement. »
Le temps des vaches grasses où même les fonctionnaires morts et les fantômes étaient payés est terminé, a renchéri Guy Bertrand Mapangou, le porte-parole du gouvernement : « Nous avons 105 000 agents publics, 700 milliards de francs CFA par an. Et vous voyez que le gouvernement a sacrifié tout l’investissement pour payer les salaires des gens qui ne travaillent point. »
De son côté, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a réuni les représentants du G20 pour leur assurer que le pays n’était pas en train de s’autodétruire. Au contraire, le Gabon devient davantage une terre d’opportunités pour lui.

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