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Célèbres dans toute l’Afrique de l’ouest, ces conducteurs de mototaxi vous emmènent dans n’importe quel coin de la ville, pour quelques dizaines de centimes d’euro, là où les taxis traditionnels ne peuvent pas toujours se rendre.
Dans la langue fon, telle que pratiquée dans le sud du Bénin, le mot «zémidjan» signifie « amenez-moi vite » ou « allons-y rapidement ». Mais, au fil des ans, la confiance entre les fameux « Zem », comme on les surnomme familièrement, et leurs passagers s’est franchement distendue.
Un prix à la tête du client
Notamment à Lomé, la capitale du Togo où les clients excédés passent le plus clair de leur temps à négocier le prix de la course, explique Victor Stevenin de la jeune société GoZem qui développe l’application pour smartphone : « On négocie des deux côtés. Du côté des passagers qui eux négocient au vu de leur bourse et on négocie du côté des conducteurs, qui eux, en fonction de l’apparence du passager, vont ajuster leurs prix. Donc aujourd’hui, c’est une bataille de la négociation quitte à perdre 10 minutes. Avec l’application, il y aura une transparence complète, avec un prix calculé au kilométrage qui va permettre une information claire et précise. Toutes les installations sont à Lomé. Les « zémidjan » souffrent d’une profession qui est informelle. Cette application peut permettre d’organiser le secteur et de leur offrir vraiment une opportunité d’avoir une profession qui est reconnue. »
GoZem mise sur la transparence et la sécurité
L’application pour mobile GoZem s’inspire directement de l’expérience Uber avec en toile de fond un autre impératif que poursuit la jeune pousse, qui est celui de la sécurité routière. Chaque conducteur qui souscrit au dispositif GoZem sera formé par la société. Le chauffeur certifié s’engagera à s’occuper du confort et de la sûreté de ses passagers pendant les déplacements en conduisant prudemment et surtout en lui offrant un casque, par exemple.
Chaque trajet sera enregistré en direct par GPS sur l’application, le mode de paiement lui aussi s’inspire du système Uber en conservant toutefois la possibilité de régler sa course en cash, mais aussi par carte de crédit ou encore directement avec son compte bancaire sur son mobile.
L’application, qui n’est pas encore disponible pour le grand public, est toujours en cours de test. La version pleinement opérationnelle de GoZem expurgée de tout bug sera gratuite pour les usagers des « zémidjan ». Elle sortira en fin d’année, ont promis ses concepteurs.