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« Ces cas s’intensifient, il n’y a malheureusement pas de réaction des autorités. Nous attendons qu’elles prennent les mesures qu’il faut pour assurer la sécurité. Plus personne n’est à l’abri et nous n’avons que l’autorité sur qui nous retourner », explique Feride Ismael, entrepreneur et membre du Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar (CFOIM).
Les séquelles que laissent ces enlèvements sont nombreuses. Feride Ismael en sait quelque chose. Trois membres de sa famille ont été kidnappés et l’un d’eux n’a jamais été retrouvé : « Le quotidien devient invivable. Quand vous sortez de chez vous et que vous vous posez la question : vais-je arriver à mon travail ? Il en est de même pour chaque membre de votre famille. On ne peut plus vivre comme ça. La sécurité, c’est être tranquille dans sa tête, de pouvoir aller à son travail, aller faire ses courses, mais vous ne vous sentez plus en sécurité nulle part. Chacun va se balader avec un garde du corps. Est-ce ça la vie ? Non. »
Il y a un an, une cellule mixte composée de gendarmes et de policiers a été mise en place pour enquêter sur ces enlèvements. Jusqu’à maintenant, seuls quelques complices de second plan ont été arrêtés. Des arrestations qui n’ont pas permis de démanteler ces réseaux de kidnappeurs.