Sexualité : quelles contraceptions pour les jeunes ?

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Selon le projet PMA (Performance Monitoring and Accountability) 2017-2018 le taux de prévalence contraceptive en 2017-2018 chez les femmes non mariées est de 28%. Comme ailleurs, au Burkina Faso, les jeunes rencontrent très souvent des difficultés liés à la sexualité mais peu font recours à la contraception malgré les différentes méthodes contraceptives qui se modernisent et sont de plus en plus accessible aux jeunes. Alors, l’on s’interroge à savoir pourquoi son utilisation n’est-elle pas effective ?

C’est dans cette optique que nous nous sommes entretenus avec  Simon Yaméogo, animateur social à l’ABBEF quartier Paspanga le 13 juillet 2018 à Ouagadougou.

Fasopic.net : Pouvez – vous nous présenter brièvement l’ABBEF ?

Simon Yaméogo : L’Association Burkinabè pour le Bien Être familial (ABBEF) est leader en planification familiale (PF) et en soins de santé sexuelle et de la reproduction. Nous offrons plus de trente(30) services en matière de planification familiale. Nous avons une clinique jeune et une clinique siège à Ouagadougou, une clinique jeune à tendance mixte à Koudougou, une clinique jeunes et adultes à Bobo et une clinique jeune à Koupéla. L’objectif de l’ABBEF est que chaque citoyen Burkinabè vive pleinement sa sexualité tout en étant responsable de ce qu’il fait.

Fasopic.net : Quelles sont les tendances par rapport à l’utilisation des contraceptifs par les jeunes ?

Simon Yaméogo : En matière de contraceptif, c’est beaucoup plus les contraceptifs modernes que les jeunes utilisent notamment les pilules (elle doit être avalée tous les jours et à la même heure) et les injectables (deux mois ou trois mois).

Fasopic.net : L’utilisation des contraceptifs n’engendrent-elle pas une irrégularité du cycle ?

Simon Yaméogo : Il est vrai que les produits contiennent des substances que l’on appelle hormones similaires à ceux produits par l’organisme. Une fois donc que le produit entre dans l’organisme, il peut provoquer des effets secondaires qui peuvent varier d’un organisme à un autre. C’est dire qu’il est fort probable que certaines personnes constatent une perturbation de leur cycle ou même une absence de menstrues étant sous contraception.

Fasopic.net : Comment se fait le choix des méthodes ?

Simon Yaméogo : Le choix de la méthode est libre. Mais il n’empêche que si une jeune personne se présente à nous pour une méthode préalablement choisie soit à partir de ces recherches personnelles, soit à partir de son entourage …toujours est-il que dès qu’une personne vient à nous, nous nous entretenons avec cette dernière. Nous  lui présentons les différentes méthodes contraceptives ainsi que leurs effets. Nous édifions la personne afin qu’elle soit mieux située. Cependant, il arrive que nous demandions à une personne de revoir son choix à cause de son état de santé ou par rapport à son état morphologique.

Fasopic.net : L’utilisation des méthodes contraceptives n’engendre-t-elle pas des maladies ?

Simon Yaméogo : Ce que je peux dire, c’est qu’en matière de contraception, il faut un suivi médical et en fonction de l’évolution de l’état s’impose une conduite à tenir. Je puis vous affirmer qu’au-delà de la prévention des grossesses, il y a des contraceptifs qui protègent contre certaines maladies -la pilule peut aider à régulariser le cycle, à soigner les règles douloureuses. Comme je l’ai si bien dit, il peut avoir des effets secondaires qui peuvent gêner chez certaines personnes sinon médicalement parlant, il n’a pas été démontré que l’utilisation des contraceptifs entraine des maladies qui pourraient nuire à l’état de santé. « Devant le prescripteur, il faut toujours dire si on est sous contraceptif ou pas, pour qu’il tienne compte de la prescription à faire parce qu’il y’a des produis qui sont contre indiqué ».

Fasopic.net : Outre les préservatifs, es ce que les autres méthodes de contraceptions protègent contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ?

Simon Yaméogo : Les contraceptifs sont des produits utilisés pour empêcher la survenue d’une grossesse s’ils sont convenablement utilisés. Par conséquent si l’on veut se protéger des IST ou du VIH/SIDA, il serait mieux d’utiliser les préservatifs ou à défaut, s’abstenir ou encore prendre les dispositions pour ne pas s’exposer.

Fasopic.net : Est-ce que la pilule du lendemain est une méthode contraceptive ?

Simon Yaméogo : Non. La pilule du lendemain n’est pas un contraceptif. C’est un produit que l’on prend en cas d’urgence pour éviter la survenue d’une grossesse. C’est généralement au cas où l’on a échoué à l’utilisation des préservatifs, ou en cas de viol, ou que l’on a oublié que l’on n’est pas sous contraceptif et que l’on est susceptible de tomber enceinte que l’on y fait recours. De nos jours, l’on ne se limite pas seulement à cette pilule. Il y en a que l’on peut utiliser certainement dans d’autre cas mais le plus répandu c’est celui administré par voie orale.

Je souligne qu’il ne faut pas abuser dans la prise de cette pilule d’urgence parce qu’il peut avoir des répercussions négatives. Elle peut jouer sur les organes reproductifs. Il faut utiliser seulement que de manière circonstancielle et ne pas abuser comme je l’ai souligné puisque quoi qu’on dise, ce n’est même pas responsable d’aller toujours à la demande de la contraception d’urgence.

Wendemi Annick KABORE

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