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La semaine dernière les sous-officiers et soldats de l’ex Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) chargés de l’exécution du putsch ne sont pas restés muets. Ils se sont défendus de n’avoir pas perpétré un coup d’Etat mais juste des arrestations de hautes personnalités afin de régler des questions de leur corps militaire. Le sergent-chef Roger Koussoubé alia le Touareg et non moins émissaire du général Gilbert Diendéré a envoyé dans son audition, une rafale de Kalachnikov dans les pieds du général Bassolet pour l’enfoncer. L’accusé dit que «le général Bassolé ne s’est pas retrouvé parmi nous par hasard, il en sait quelque chose». Le plus Touareg des Samos a promis à la barre, balancer des secrets mais il s’est vite ravisé. Au cours de sa comparution vendredi 13 juillet, un autre Sergent-chef de l’armée, Adama Diallo, qui était chef de la sécurité de l’ex-président guinéen, le Capitaine Moussa Dadis Camara a soutenu qu’il a été appelé par ses supérieurs pour rejoindre le commando qui a procédé à l’arrestation du Président Michel Kafando.
Dans les semaines à venir, 72 autres co-accusés seront entendus par le tribunal militaire afin de savoir qui a fait quoi, comment, pourquoi et dans quelles circonstances dans l’affaire du coup d’État manqué du 16 septembre 2015. Les burkinabè ont pu se faire une idée de leur unité d’élite qui n’était qu’une armée mexicaine.
Dans le box des accusés, des militaires de l’ex garde prétorienne, un général pandore, et des civils proches de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, ceux-là même qui faisaient la pluie et le beau temps ont aujourd’hui le sommeil troublé. Visages anxieux, ils implorent le Tout Puissant pour éviter la sentence de la loi.
Ag Ibrahim Mohamed