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Dans le cadre des « mardis politiques », l’opposition politique burkinabè a rencontré les Hommes de médias pour livrer leur lecture de l’actualité qui a marqué le pays. Animé par Me Gilbert Noel Ouédraogo, président de l’ADF-RDA et Yumali Lompo, président du PNDS, le point de presse a lieu ce jour 17 juillet 2018 à Ouagadougou.
Les échanges de ce « mardi politiques » ont porté sur la tenue du forum national de la diaspora, le projet de loi portant code électoral, l’annulation des sanctions de magistrats par le Conseil d’Etat et enfin l’évolution de l’affaire de recrutement douteux à la CNSS.
Selon Me Gilbert Noel Ouédraogo, sur les débats de fond menés par la diaspora, à l’instar d’une grande partie des représentants, l’opposition déplore le manque de protection des confrères et consœurs vivant à l’extérieur, très souvent victime de graves exactions dans certains pays y compris africains. Elle souhaite donc la mise en place par l’Etat d’un cadre juridique permettant la protection des compatriotes vivant à l’extérieur et estime également que, le pays doit prendre en compte la diaspora dans tous les projets de construction de cités en cours et à venir plutôt que de dédier une cité uniquement. « au lieu de toujours charger le Gouvernement passé de la non effectivité du vote de la diaspora, pour nous les documents devant permettre de s’inscrire et de voter étant déjà prévus par le code électoral actuel, il faut les valider et déterminer les lieux de vote et maitriser le mieux possible la question sécuritaire. Aussi, vu les dispositions actuelles du code, il faut permettre aux burkinabé de l’extérieur de voter soit avec la CNIB, soit avec le passeport, soit avec la carte consulaire biométrique » a répondu le président du parti de l’éléphant concernant le vote de la diaspora.
A la question de l’annulation des sanctions de magistrats par le Conseil d’Etat, Yumali Lompo a signifié que les sanctions ont été certes annulées mais les fautes demeurent. C’est pourquoi il exhorte la justice à trouver d’autres voies légales pour régler cette question car à son avis dans un Etat de droit comme le Burkina-Faso, nul n’est au-dessus de la loi.
Concernant l’évolution de l’affaire de recrutement douteux à la CNSS, Yumali Lompo opine que les arguments avancées par le comité CGTB de la CNSS sont de taille. Car, dit-il : « le tiers des admis ont un lien de parenté avec des travailleurs de l’entreprise, et pire, le DRH aurait facilité la réussite des membres de sa famille. Aussi quatre autres épouses d’agents ont également été admises à ce concours à problème ». C’est pourquoi au nom de l’opposition, il a félicité vivement le CGTG de la CNSS qui a fait preuve de patriotisme et de citoyenneté en levant le lièvre.
Pour finir, Me Gilbert Noel Ouédraogo et Yumali Lompo, ont estimé que l’affaire de la CNSS doit sonner comme un déclic pour une transparence dans tous les établissements publics. D’où l’appelle au Premier Ministre Paul Thiéba à interpeller son gouvernement à tout mettre en œuvre pour que tout recrutement de la CNSS, de l’ONEA, de la LONAB, de la SONABEL, de la SONABHY soit le plus transparent.
Wendemi Annick KABORE