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Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet dernier, quinze personnes ont été tuées et des commerces incendiés dans une attaque armée perpétrée par des assaillants à Dibilou, commune rurale de Pissila, dans la province du Sanmatenga, Région du Centre-Nord. Les populations se sont vues contraintes de quitter leurs habitations pour trouver refuge vers des localités voisines. Les services humanitaires ont dénombré 220 mille personnes (juillet 2019), les déplacés internes, fuyant les attaques récurrentes menées dans différentes zones de notre pays.Terrorisme ? Grand banditisme ? Tensions intercommunautaires ? Conflit foncier ? On se demande quelle est la source potentielle de toutes ces attaques ? Toujours est-il que l’ampleur de la situation est alarmante. Le gouvernement a pris des mesures humanitaires et des ONG aident à la prise en charge en apportant du soutien aux personnes affectées. De nombreuses personnes déplacées sont aussi accueillies par des proches ou des membres de leur famille. Malgré les énormes efforts produits et l’engagement généreux de bonnes volontés, sur les différents sites abritant les déplacés, le constat est bien amer. Les camps de fortune sont déjà surpeuplés, aggravant les problèmes d’assistance.
Nous manquons d’initiatives par rapport à la tragédie à laquelle ces personnes sont confrontées. Malgré nos moyens limités, chacun dans sa parcelle peut faire un geste : une natte, une moustiquaire, un sourire… pour ces âmes errantes. L’hospitalité légendaire des burkinabè ne doit pas être un mythe. Le partage de nos valeurs et du vivre ensemble en dépendent.
Un simple match de football ou un concert de charité peut mobiliser non seulement des ressources pour venir en aide aux déplacés qui fuient les violences mais aussi sensibiliser les citoyens au besoin vital des personnes déplacés.
Ag Ibrahim Mohamed