La coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL), a rencontré la presse ce mardi 25 août 2020, au quartier Zongo, une zone non lotie située à la sortie Ouest de Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse est de dénoncer la mauvaise volonté des autorités dans la gestion de la problématique des quartiers non lotis.
La coalition des associations pour la défense du droit au logement, a appelé ce 25 août toutes les populations des zones litigieuses et des non loties à faire preuve d’une résistance farouche contre le pillage des sociétés immobilières. Par ailleurs, la CADDL tient le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social au sujet de la question foncière. Selon Nibié PAMA, secrétaire général de la CADDL, cette conférence de presse, fait suite à la sortie médiatique des autorités annonçant une série de mesures concernant le foncier dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
Ces mesures sont entre autres : la promesse de lever la suspension des opérations de lotissement dans ces deux villes, la décision de procéder à des restructurations des zones non loties avec Saaba comme zone pilote, et la réduction de la superficie des parcelles à 150 mètres carrés. A ces mesures s’ajoute le déguerpissent au quotidien des pauvres populations de Yagma, Zongo, Yamtenga, Tabtenga et Nagrin, par les sociétés immobilières.
Face à cette situation que la coalition qualifie de trop, elle dénonce le silence complice et coupable des autorités. « Face à notre revendication sur la promotion immobilière, le gouvernement ferme les yeux et reste silencieux. Cette attitude du gouvernement n’est rien d’autre qu’une complicité à la forfaiture. Mais les sociétés immobilières ignorent qu’elles manipulent une bombe sociale », a laissé entendre le secrétaire général de la coalition.
Devant l’urgence de la situation, la CADDL réaffirme sa revendication d’audits sérieux sur les opérations de lotissements passés et l’apurement du passif foncier avant la levée de la suspension des opérations de lotissements. Aussi, la coalition exige la relecture de la loi RAF du 2 juillet 2012. Pour terminer la CADDL a appelé ses membres ainsi que toute la population à rester déterminés jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
MICHEL CABORE