Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a pu participer aux élections législatives et présidentielle du 22 novembre 2020. Ce 6 février 2021 à Ouagadougou, le parti a tenu à faire le bilan de ses activités, à travers sa 69e session ordinaire.
90% des communes n’ont pas eu de compilation manuelle pendant les élections couplées législatives et présidentielle, indique le président du CDP Eddie Komboïgo qui ajoute que, 5 huissiers ont été envoyés à la CENI à cet effet, pour constater de visu la réalité. Ainsi, « nous nous sommes référés au conseil constitutionnel, et nous avons procédé à l’annulation de 289 bureaux de vote, soit 144 500 nombre de votants », a-t-il dit. Il trouve que la prochaine fois, l’on devrait privilégier la vérité des urnes. Par conséquent, révèle monsieur Komboïgo, la session de ce jour aura aussi pour objectif de voir quelle stratégie de veille mettre en place, pour éviter toutes irrégularités pendant les élections municipales à venir.
A la question de savoir si ses anciens amis de l’opposition l’auraient abandonné au profit de la majorité présidentielle, Eddie Komboïgo a soutenu que : « je crois que les uns et les autres ont préféré la paix et c’est ce qui est important. Nous avons un président et une Assemblée nationale, et il faudra dire merci à l’opposition qui aurait pu revendiquer autrement ». En plus, « ils ont rejoint la majorité mais de toutes les façons, l’avenir nous dira qui avait raison », a déclaré le président du CDP.
Autre point abordé, c’est la question de la réconciliation nationale. Il faut dire qu’un militant du CDP avait conditionné dans un article de presse, la participation du parti au processus de la réconciliation nationale, par le retour de l’ancien président Blaise Compaoré. Mais, aussi surprenante que cela puisse paraître, le président du parti en question a fait savoir ce samedi 6 février, qu’ « un militant n’est pas les millions de militants que compte le CDP ».
Nicolas BAZIÉ