Afrique du Sud : Jacob Zuma devra comparaître devant une commission anti-corruption
Jeudi 28 janvier, la plus haute juridiction du pays lui a ordonné de venir témoigner devant cette commission chargée d’enquêter sur les malversations sous sa présidence. Cela fait des mois que l’ex-chef d’État de 2009 à 2018 refuse d’obtempérer, considérant qu’il est traité comme un accusé et non comme un témoin. Englué dans les scandales, Jacob Zuma avait été poussé à la démission il y a trois ans. L’ex-président Jacob Zuma n’a pas le droit de rester silencieux, a conclu la Cour constitutionnelle sud africaine. Dans son jugement rendu ce jeudi, celle-ci lui ordonne de comparaître devant la commission anti-corruption. Et surtout de témoigner. Depuis des mois l’ex-président joue à cache-cache et a réussi à ne pas rendre de compte, empilant les recours ou faisant valoir son droit au silence. En octobre dernier, il s’est même présenté devant la commission… sans prononcer un seul mot. Excédée, celle-ci avait alors saisi la Cour constitutionnelle. C’est donc chose faite. L’ex-président va devoir répondre aux questions de la Commission qui a déjà entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour les scandales de l’ère Zuma : l’utilisation de fonds publics pour rénover sa résidence privée ou bien l’attribution de marchés publics à des amis.
Même si les conclusions de celle-ci ne peuvent déboucher directement sur des inculpations, elles peuvent être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites. Dans son jugement, la Cour constitutionnelle a d’autre part jugé inacceptable que l’ancien chef d’État entrave les enquêtes d’une commission qu’il a lui-même mise sur pied.
RDC : le rapport de l’informateur assure qu’il y a une large majorité pour l’Union sacrée de Tshisekedi
En République démocratique du Congo, l’informateur et ancien ministre Modeste Bahati Lukwebo a remis, jeudi 28 janvier, son rapport au chef de l’État, Félix Tshisekedi. Il a assuré que la nouvelle majorité représentée par l’Union sacrée totalise 391 députés sur 500 qui siègent à l’Assemblée. Une ultra-majorité pour le président Tshisekedi, mais les négociations sont loin d’être terminées. 391 députés pour l’Union sacrée, cela en laisse 109 pour l’opposition représentée par le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila et la coalition d’opposition Lamuka, réduite à l’ancien candidat à la présidentielle, Martin Fayulu et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito. L’Union sacrée, c’est 24 regroupements au total, avec une majorité de transfuges de la coalition pro-Kabila, auxquels s’ajoutent les députés de la coalition présidentielle Cach et ceux des opposants, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Mais le travail est loin d’être terminé.
Présidentielle au Bénin : qui est Mariam Chabi Talata, la colistière de Patrice Talon ?
Originaire du nord du pays et « talonniste » de la première heure, l’actuelle première vice-présidente de l’Assemblée nationale a été choisie par le chef de l’État, qui brigue un second mandat, pour être candidate à ses côtés. Un « pari à la Biden » ? Il est des scénarios que personne n’avait anticipés. Celui qui s’est déroulé le week-end dernier non loin des berges du lac Nokoué en est un. Patrice Talon a décidé de désigner Mariam Chabi Talata Zimé Yerima candidate à la vice-présidence. Elle formera avec lui le « ticket » pour la présidentielle du 11 avril prochain. L’information, qui a rebondi le samedi 23 janvier de groupes WhatsApp en « annonces » sur Facebook, n’a pour l’instant été confirmée par aucun canal officiel. Elle est pourtant prise pour acquise par l’ensemble de la majorité présidentielle, dont les deux principales composantes, l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR), peinaient à s’entendre pour proposer une candidature commune pour la vice-présidence.
Élections à la CAF: les candidatures d’Ahmad, Omari et Zetchi rejetées par la FIFA
La Commission de contrôle de la Fédération internationale de football (FIFA) a rejeté les candidatures d’Ahmad, de Constant Omari et de Kheïreddine Zetchi pour les élections de la Confédération africaine de football (CAF) prévues le 12 mars 2021 à Rabat. Le premier, déjà suspendu par la FIFA, briguait un second mandat à la tête de la CAF, tandis que le deuxième, actuel patron par intérim du foot africain, visait un siège au Conseil de la FIFA, comme Zetchi. Surprise, Constant Omari, l’actuel président par intérim de la Confédération africaine de football (CAF), ne pourra pas briguer un nouveau mandat au sein du gouvernement du football mondial (Conseil de la FIFA). La Commission de contrôle de la Fédération internationale de football (FIFA) a en effet rejeté, ce 26 janvier, sa candidature pour les élections à la CAF prévues le 12 mars 2021. Dans un courrier adressé à l’administration de la CAF, le patron de la Commission de Contrôle de la FIFA, Mukul Mudgal, indique que le Congolais n’est pas « éligible » en raison « d’une enquête formelle en cours par la commission d’éthique de la FIFA ». Constant Omari fait certes l’objet depuis plusieurs semaines d’une enquête de la justice interne de la FIFA. Mais il n’a pas été condamné. Mukul Mudgal indique que le patron du football algérien ne pourra pas davantage prétendre à une place au sein du Conseil de la FIFA. Selon sa Commission, qui a évalué les dossiers des candidats au prochain scrutin de la CAF, Kheïreddine Zetchi, a omis de «signaler » des sanctions imposées par la CAF et la Ligue de football professionnel d’Algérie ».
La rédaction