Ce mardi 20 avril 2021 à Ouagadougou, le syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB) a animé une conférence de presse. Objectif : dénoncer la manière dont les secrétaires sont traités par le ministre de la fonction publique, Pr Séni OUÉDRAOGO et décliner leurs revendications.
Le mercredi 24 mars 2021 en Conseil des ministres, le gouvernement adoptait le décret n°2019-1111/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 15/11/2019 et le statut particulier des métiers de la fonction publique. Ce qui va selon le gouvernement permettre une meilleure gestion des carrières des agents de la fonction publique.
Cependant, le SYNASEB n’a pas la même analyse. Selon le secrétaire général du SYNASEB, Bourama OUATTARA et ses camarades, il s’agit plutôt d’un saccage de carrière pour les secrétaires. « C’est du saccage parce que l’emploi d’Attaché de direction, catégorie A du secrétariat a été supprimé sans aucune explication et sans prévoir dans quel emploi seront reversés ceux exerçant dans cet emploi », a déploré Bourama OUATTARA, avant d’ajouter que ceux de la catégorie C et B sont aussi dans le désarroi, car ne sachant pas s’ils pourront participer aux concours professionnels. En outre, le syndicat a noté aussi, qu’aucune recommandation faite par le SYNASEB n’a été prise en compte par Pr Séni OUÉDRAOGO.
Tout cela témoigne donc, précise Bourama OUATTARA, la mauvaise volonté manifeste du ministre Pr Séni OUÉDRAOGO et un mépris total à l’endroit des travailleurs en général et des secrétaires en particulier. C’est pourquoi le SYNASEB exige du gouvernement, la poursuite sans condition des négociations avec le syndicat, la possibilité pour les secrétaires des catégories C et B de postuler aux emplois de leurs choix sans le principe de diplôme ni de quota ; du reversement des attachés de direction dans des emplois à leur convenance et l’instauration d’un dialogue franc et sincère entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Si rien n’est fait par rapport aux différentes revendications, le SYNASEB promet d’utiliser tous les moyens qu’il faudra pour atteindre ses objectifs et le gouvernement endossera l’entière responsabilité de la dégradation du climat social.
Aubin Ouédraogo