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Dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus, le Président du Faso Roch March Christian Kabaoré a pris une série de mesures, en faveur des populations vulnérables. C’était le jeudi 02 avril 2020. Parmi les mesures annoncées, figure la prise en charge de la consommation des factures d’électricité, de l’ONEA pour les mois d’avril, mai et juin ; la suspension des loyers et droits de place au niveau des marchés et yaars.
A Gaoua, après le discours du chef de l’Etat, des citoyens ont bien voulu porter leur jugement sur les différentes mesures entreprises. Pour Karim Tapsoba commerçant au marché de Gaoua, les moments sont devenus durs. « C’est difficile chez nous, j’ai écouté le Président hier, les décisions prises à notre faveur sont un peu appréciables », a-t-il dit. Abdoulaye Raogo est également commerçant dans ce marché. Les décisions pour lui sont bonnes, mais la date d’ouverture du marché est mieux. « J’approuve toutes les mesures d’accompagnement prises par le Président mais à quand l’ouverture des marchés ? », s’est-il interrogé.
Nonobstant les actions fortes du gouvernement, la famine risque de prendre le dessus sur la maladie, si l’on ne fait pas attention. « Les gens veulent à manger, je pense qu’il devrait songer à diminuer le prix du riz sur le marché, presque tout est fermé et si tu ne sors pas vendre tu ne peux pas gagner à manger ; vous savez, c’est la faim même qui va tuer les gens ici et on va dire que c’est le coronavirus », a laissé entendre Siaka Traoré.
Mais et la question de l’IUTS dans tout ça ? Parmi les mesures prises, certains citoyens pensent que les agents de l’Etat ont été oubliés. A écouter Ibrahim Hien, un agent de la fonction publique, les fonctionnaires s’attendaient à ce que le Président parle de la question de l’IUTS. Mais les mesures annoncées dit-il, concernes plus le secteur informel. Ainsi, il a continué en prolongement, en indiquant que la maladie finira certes, mais la fronde sociale va persister. Lassane Tiemtoré lui, comme tout le monde, a peur qu’après la pandémie, les prix des marchandises augmentent. Cela serait une pilule très difficile à consommer, a-t-il fait savoir. Pour rappel, ce sont au total 394 milliards FCFA qui ont été mobilisés pour accompagner les populations vulnérables.
Victorien DIBLONI (Correspondant)
