[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) et la coalition d’associations et OSC ont animé le 03 septembre 2019 à Ouagadougou une rencontre d’échange avec les Hommes de médias. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour à savoir la question minière.
Rendre compte à l’opinion nationale des échanges avec les différents acteurs concernés dans l’affaire du charbon fin c’est tout l’enjeu de la rencontre de ce jour. En effet, le CISAG dit avoir pu rencontrer les différents protagonistes de l’affaire en question. Il s’agit des acteurs institutionnels du ministère de la Justice et des mines, la direction générale des douanes, Essakane , Bolloré et le journaliste Ladji BAMA.
A l’issue des échanges, le CISAG note que chaque partie a pu exposer sa vision de l’affaire en question mais qu’il constate des divergences de vue. « Premièrement, il y a de réelles et persistantes divergences de vue entre d’un côté le journaliste à l’origine de l’affaire et de l’autre une partie du gouvernement. Deuxièmement des divergences profondes et inquiétantes au sein même du gouvernement entre d’une part le ministère de la justice et de l’autre celui de l’économie par l’entremise de la douane, celui des mines ainsi que les différentes entreprises concernées à savoir Essakane et Bollore » relate le président de la coalition issiaka Ouédraogo.
A la question de savoir si le ministre devrait démissionner ou pas, le président conclu que dans l’affaire le ministre Idani est victime de sa « Naïveté » car en se prononçant sur la question il a voulu apporter de la lumière mais il a été incompris. Le CISAG s’inquiète par conséquent de la cacophonie engendrée par cette affaire et pour l’image peu reluisante qu’elle donne du Burkina Faso en termes de sérieux et d’attrait pour les investisseurs nationaux et étrangers mais aussi pour la sécurité juridique des personnes et des biens.
Le CISAG et coalition interpellent donc les autorités burkinabè afin qu’elles renforcent les compétences des services techniques dont celles du ministère des mines sur le plan matériel, et surtout en matière de recrutement de ressources humaines afin de les mettre en phase avec les réalités du moment. « J’espère que la lumière jaillit sur cette affaire. J’appelle l’opinion nationale au calme et à la sérénité, à ne pas céder à la provocation d’où qu’elle vienne. A respecter la présomption d’innocence en attendant que la justice tranche »a souhaité Issiaka Ouedraogo.
Mireille Bailly