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C’est sur le terrain baptisé Dabo Boukary, que les étudiants se sont réuni pour donner le top départ des activités entrant dans le cadre de la commémoration du 28 anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary. A travers des hymnes, des chants, ils ont réclamé justice et vérité pour leur camarade qu’il qualifie de modèle de lutte. A l’occasion, le comité exécutif de l’UGEB a rappelé le contexte dans lequel est survenue la disparition de cet étudiant qui jadis était en septième année de médecine. A en croire Danouma Ismaël Traoré président de l’UGEB, en 1990toute organisation indépendante vis-à-vis du pouvoir en place voyait ses activités interdites au sein du campus et ce avec la complicité des autorités universitaires. Il a ajouté qu’à cette époque avec l’application des programmes d’ajustements structurels (PAS), les universités connaissaient des crises qui dégradaient les conditions de vie et d‘étude des étudiants.Et c’est dans ce contexte que l’étudiant DaboBoukary et ses camarades menaient des luttes pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude. Malheureusement, le 19 mai 1990, suite à une manifestation Dabo Boukary a été enlevé et ses camarades ne le verront plus jamais. Depuis lors, les structures estudiantines réclament vérité et justice pour cet étudiant qui était en septième année de médecine.
A ce 28ème anniversaire, les premiers responsables de l’UGEB estiment que rien n’est fait du côté des autorités pour l’avancée du dossier Dabo Boukary. Tout en reconnaissant que certaines personnes ont été inculpées dans le cadre de ce dossier, ils invitent la justice à faire son travail afin de situer les responsabilités sur l’assassinat de cet étudiant. « Nous souhaitons que le dossier évoluent car cela fait 28 ans que nous réclamons vérité et justice. Il urge de juger le dossier pour que l’on puisse savoir qui a tué ou qui a donné l’ordre de tuer» a laissé entendre Danouma Ismaël Traoré.
Abordant les conditions de vie et d’étude actuellement dans les universités publiques du Burkina Faso, le président de l’UGEB a pointé du doigt le système Licence Master Doctorat (LMD). Là, la position de cette structure estudiantine est claire suspendre le LMD en entendant de réunir les conditions pour son application au regard des chevauchements des années. La présence des forces de l’ordre sur le campus ne rencontre pas l’assentiment du président de l’UGEB et ses camarades. Pour eux, cela constitue un cas flagrant de non respect des franchises universitaires et ils exigent le départ de ces forces de l’ordre du campus. « L’administration ferait mieux de les faire partir pacifiquement avant qu’on ne les boute hors du campus » à interpellé Danouma Ismaël Traoré.
Exposition photo suivi de commentaire, concert avec des artistes engagés, une compétition dénommée tournoi Dabo sont entre autres les activités qui ont marquées la commémoration du 28 anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary.
Mireille BAILLY